Arrivé à Kidal, le 11 juillet 2013, avec ses préfets, sous-préfets, les représentants de la Délégation Générales aux Elections (DGE) et de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), avec les matériels électoraux, le Gouverneur de la huitième région du Mali (Kidal), le Colonel Adama Kamissoko, s’est retourné le même jour avec l’avion qui l’a transporté avec sa délégation. Pourquoi est-t-il revenu? Comment ont-ils été accueillis par les populations? Quel est l’atmosphère qui prévaut à Kidal? Quel est la situation de l’armée malienne à Kidal ? Est-ce qu’elle est cantonnée ou non? Pourquoi le gouverneur ne s’est pas installé au gouvernorat ? Comment se passe l’organisation des élections à son niveau? Avec la situation d’insécurité qui prévaut à Kidal, est-il sûr que les élections pourront-elles se tenir? Est-ce que les Kidalois sont prêts à aller aux élections? Ce sont autant de questions que les journalistes ont posé au Colonel Adama Kamissoko, Gouverneur de Kidal, lors d’un point de presse qu’il a animé le 12 juillet 2013, au Ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire.
« Quand je suis arrivé à Kidal avec mon équipe, nous avons été accueillis par la MINUSMA. Et tout au long du trajet en ville, à part les enfants et les femmes que nous avons vus au bord de la route avec des drapeaux du MNLA, il n’y a eu aucune contestation à notre endroit. Tout cela est une instrumentalisation. Cela ne doit pas nous dévier de notre objectif. Il faut faire avec cela, jusqu’à ce que les plaies soient cicatrisées. De l’aéroport, nous avons été amenés par la Minusma à l’ancienne Mairie de la Ville qui a été aménagée pour nous. L’atmosphère est bonne à Kidal. C’est pour vous rassurer, qu’il n’y pas de tension là-bas. Ma visite n’a pas été émaillée d’aucun incident». C’est par ces propos que le Colonel Adama Kamissoko, Gouverneur de Kidal, a introduit ses propos lors de la conférence de presse.
Il a déclaré que toutes les populations se mobilisent actuellement pour voter rapidement afin que le pays sorte de cette situation qui n’a que trop durée.
« Le doyen Intallah est beaucoup impliqué dans la sensibilisation dans ce sens. Qu’il en soit remercié !», a-t-il indiqué. Avant d’ajouter : « Je suis venu à Bamako, pour rendre compte à ma hiérarchie, les difficultés d’ordre matériels que nous avons rencontrés. Par exemple, nous ne pouvons pas travailler sans électricité. Alors qu’il y a un manque de courant là-bas. Quand je suis venu, ce problème a été résolu par le département de l’administration territoriale, et je retourne avec le groupe avec l’avion dans lequel je suis revenu. Le temps presse. Si je restai à Kidal, c’est la semaine prochaine que le Vol de la Minusma allait être là-bas. C’est pourquoi, j’ai décidé de venir décanter certaines choses afin de me retourner avec le vol. Mais les préfets, les sous-préfets, la CENI et la DGE sont au boulot».
Il a ensuite rassuré que l’armée malienne à Kidal, se porte très bien. « J’ai constaté lors de ma visite que notre armée est logé dans un Camp. Je ne peux donc pas dire qu’elle est cantonnée. J’ai remarqué aussi qu’elle travaille en parfaite symbiose avec la Minusma et la force Serval ».
Pour l’installation de ces agents dans le Gouvernorat, Adama Kamissoko explique que cela n‘est pas possible d’abord car le bâtiment a servi de quartier général pendant huit mois aux islamistes, puis au MNLA. « Il a besoin d’être fouillé et d’être refait avant que l’administration n’y retourne », a-t-il ajouté.
Concernant l’insécurité, il dira qu’il n’y a aucun pays du monde qui est sécurisé à cent pour cent. « Il faut faire face aux petits problèmes d’insécurité qui se pointeront à l’horizon ». Le gouverneur assure qu’il votera à Kidal le 28 juillet. « Je voterai à Kidal le 28 juillet 2013 », a-t-il déclaré, pour rassurer les uns et les autres, avant d’appeler les maliens à la patience. Notons que Kidal compte 36 000 électeurs.
Il ressort que les déplacés reviennent dans la ville depuis la signature d’un accord entre les Mouvements armées et le gouvernement du Mali en juin dernier.