Les populations du quartier de Oulofobougou Bolibana ont tenu, le samedi le samedi, 3 juillet 2019, une assemblée générale pour un compte rendu des différentes lettres envoyées aux plus hautes autorités de la République et institutions. Le président de la Plateforme PCC, le professeur Clément Dembélé, invité pour la circonstance, a apporté son soutien à la famille Diakité et a demandé aux héritiers de poursuivre les actions judiciaires jusqu’à obtenir une satisfaction totale.
Les populations de Oulofobougou Bolibana ne faiblissent pas de mobilisation pour soutenir les héritiers de (feu) Bassidiki Diakité. Hommes, femmes, jeunes et vieux ont encore pris d’assaut l’enceinte de la famille Diakité mise en ruine au milieu des taudis. Ayant libéré la voie publique sur instruction du maire, les gens ont envahi la famille pour répondre à l’appel de la commission mise en place pour le soutien des héritiers. Dans son intervention, le Pr Clément a fait l’état de la justice au Mali, la corruption au Mali, la manière de gestion actuelle du pays par les autorités. Il a invité les voisins, les populations du quartier à plus de solidarité en faveur de cette famille qui s’ajoute aux sinistrés du pays. Le Pr Dembélé a demandé aux voisins de ce quartier de soutenir les membres de cette famille en ces moments difficiles de leur vie. Il a pointé du doigt les magistrats qui ont rendu une mauvaise décision judicaire. Il a fait savoir qu’il ne peut y avoir 2 titres fonciers sur une famille qui a plus de cent ans d’existence. Selon lui, ces familles sont vieilles et leurs propriétaires sont connus « Défendre la famille Diakité sera une lutte de survie pour tout un chacun », a-t-il dit. Il a invité les voisins à ne pas accepter l’injustice, à ne pas céder aux menaces, à ne pas laisser tomber cette famille Diakité pour éviter le déclin d’autres familles par les plus riches. Selon le Pr Clément, l’impunité, la gabegie, les détournements ont gagné leur summum dans notre Mali. « Il y a une justice pour les riches, une justice pour les pauvres », a-t-il ajouté. Aux jeunes, il leur dira de compter sur leurs propres forces, car pour lui, la pauvreté n’est pas synonyme d’échec dans la vie, elle n’est pas non plus une fatalité. Il les a invités à reprendre courage, à croire en eux-mêmes, à leurs propres forces et initiatives. « Personne ne fera votre destin à votre place », a dit le Pr Clément aux jeunes de Oulofobougou. Il leur a fait savoir que la défense de cette famille est un devoir pour eux. Aux nombreuses femmes venues pour la circonstance, il leur a demandé de parler, de sensibiliser leurs maris pour la cause, car il s’agit là de défendre une cause commune. Selon lui, ce qui touche la famille Diakité aujourd’hui, peut toucher d’autres familles demain. Il a demandé la mise en place d’une commission de veille, une commission pour porter une plainte collective. Pour le Pr Clément Dembélé, cette commission sera une commission de mobilisation pour défendre la cause, pour mener des actions citoyennes. Après l’intervention du Pr Clément, le représentant de la famille Diakité a fait un compte rendu de la réponse de la lettre qu’ils ont eu a adressée au président Ibrahim Boubacar Keita. Dans la teneur de cette lettre, en réponse, le secrétaire général de la présidence, Ben Barka dans sa lettre N° 000320 a livré ce qui suit « j’ai le regret de vous informer que le président de la République ne peut donner suite à votre demande d’intervention dans une procédure judiciaire déjà qui a connu son épilogue ». Selon le représentant des héritiers de la famille Diakité, une autre lettre fut envoyée à la présidence suite à la réponse reçue des Domaines de l’Etat qui a été clair. Il a indiqué que les Domaines de l’Etat ont fait savoir qu’il n’y a jamais eu 2 titres fonciers sur cette maison. Selon le représentant de la famille Diakité, communément appelé par les proches « Binké », enseignant de son état, ils attendent également les réponses de l’IGEM. Selon lui, ils ont fait part de leur situation, du drame que la famille vit aujourd’hui pendant cet hivernage, aux différentes institutions de la république, au Haut Conseil Islamique, à l’Eglise catholique. Et, ils saisiront également les ambassadeurs pour cette affaire afin que justice soit faite pour rétablir la vérité. « Faire deux jugements le même jour sans cachet» dépasse l’entendement a dit Binké. Beaucoup d’intervenants ont appelé à la solidarité, à la mobilisation générale pour faire échouer ce holdup foncier ont-ils qualifié.