Pour approfondir et partager les bonnes pratiques sur les concepts, les valeurs morales, les règles éthiques et déontologiques tenant compte de l’environnement institutionnel national et international pour une justice diligente, fiable efficiente et efficace, le Projet Justice au Mali-USAID (USAID/MJP) a organisé un atelier de deux jours de formation sur les normes déontologiques et éthiques à l’attention du personnel des magistrats. Ce séminaire d’échange, qui a débuté hier mercredi 7 Août, prendra fin ce jeudi 8 Août à l’Institut national de formation judiciaire (l’INFJ).
La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le représentant du ministre de la Justice, des droits de l’homme, Garde des Sceaux, Abel Diarra, Directeur national de l’Administration Judiciaire (DNAJ). Il avait à ses côtés le Coordinateur du Projet Justice au Mali-USAID, Me Jean H. Lavoie et le Directeur Adjoint de l’INFJ, Badra Alou Coulibaly.
Cet atelier s’inscrit dans la dynamique de collaboration entre les gouvernements malien et américain pour le renforcement de l’Etat de droit et de la gouvernance sécuritaire au Mali lancé en 2015.
Après le mot de bienvenue du Directeur Adjoint de l’INFJ, le Coordinateur du Projet de l’USAID/MJP dira que ce projet en est l’une des traductions pour assister le gouvernement malien dans son double objectif de rendre plus efficient, efficace et compétent le système judiciaire malien et de redonner confiance aux citoyens dans le service public de la justice.
Selon lui, trop souvent, la confiance des citoyens maliens est ébranlée lors d’expériences négatives avec le système judiciaire. » Ils osent espérer que les juridictions pourront leur fournir des solutions adaptées aux problèmes et conflits qui hantent leur vécu et s’attendent à ce que leurs dossiers soient traités avec le professionnalisme, la dignité et l’intégrité auxquels ils ont droit « , a-t-il précisé.
Avant d’ajouter que les dysfonctionnements, inadéquations et irrégularités auxquels le justiciable peut être confronté, affectent négativement la perception de la justice. » Même si une fois n’est pas coutume, le cas où un justiciable est confronté à un manque d’intégrité, à un comportement irresponsable ou à une négligence de la part d’un acteur de la justice, fait rapidement l’objet de généralisation dans l’esprit du public. Les réseaux sociaux, les couvertures médiatiques, tendent parfois à insister davantage sur les situations irrégulières que sur les histoires positives et dénouements heureux ! » a relevé Me Jean H.Lavoie.
Pour le représentant du ministre de la Justice, des droits de l’homme, Garde des Sceaux, » ce séminaire permettra aux magistrats de définir et de distinguer la déontologie de l’éthique (de la morale et la discipline), d’appréhender leur similitude, d’examiner au plan statutaire les dispositions relatives à l’éthique et à la déontologie ainsi que les vides juridiques à combler dans ce domaine et d’analyser et discuter les principes fondamentaux relatifs à l’indépendance de la magistrature… «