Depuis la signature de l’accord d’Alger en 2014 avec une médiatisation sans précédent, une sorte de marché de dupes offert à notre vaillant le peuple malien qu’on a tenté de rouler dans la farine ; l’accord de défense signé avec la France et dont tous les contours ne sont pas connus des citoyens, semble-t-il et qui a permis à cet ancien colon de déverser plus de 4500 hommes sur notre territoire ; comme si cela ne suffisait pas, la même France s’impliquera pour que l’ONU envoie ses casques bleus pour plus de 14 000 hommes et malgré la réélection d’IBK en 2018, cinq après, le bilan est catastrophique puisque la sécurité s’est dégradée occasionnant des tueries en masse. La réalité est éprouvante puisque malgré cette présence massive de militaires étrangers, les massacres ont pignon sur rue tant au nord (des affrontements inter-ethniques), se sont transposées du jour, au lendemain, au centre avec des assassinats ciblés, synonymes de génocide au sein des Peulhs et des Dogons pour en citer que ces deux communautés. De toutes les façons, l’hécatombe se poursuit de plus belle malgré quelques thérapies des autorités et de nos partenaires qui s’annoncent pour le centre.
En réalité, explique un ressortissant du centre « l’état s’est effondré comme si cela faisait bien l’affaire de certains puisque pour la première fois au centre, on a vu des populations se sauver à dos d’ânes, de mobylettes, de voitures, comme ce que nous regardions ailleurs sur des écrans de télévisions étrangères. Tout a été mis en œuvre pour créer des conflits ethniques avec les conséquences que nous connaissons ». « Une fois de plus, la mayonnaise n’a pas pris et ne prendra jamais car, nous sommes un peuple digne aux racines très solides pour déjouer ce complot international qui ne dit pas son nom. La France et ses complices (nationaux et étrangers) échoueront car nous avons compris et le Mali sera un véritable piège comme Dien Bien Pou», me confie un haut cadre très remonté.
L’arrivée à la primature du Dr Boubou Cissé et ses sorties au centre qui ont permis un déploiement massif de l’armée, ont diminué pour un début, les massacres des populations. Pour le moment, l’accalmie est de mise.
Ces visites du chef du gouvernement, ont permis la signature d’accords de cessez-le feu entre différents protagonistes. Des actions qui rentrent dans le cadre des préparatifs en cours du Dialogue Inclusif National sous l’égide du Triumvirat.
Au même moment, en prélude à ce Dialogue Inclusif national, la CMA et ses alliés (des arabes Bérabiches à majorité et autres de la région de Tombouctou) prennent les devants et préparent activement une grande conférence devant se tenir du 1er au 3 septembre 2019 à Ber, à quelques encablures de la cité des 33 saints. Est-ce une provocation ? Est-ce une manière de dire, nous en nous ne retrouvons pas dans ce Dialogue Inclusif National ?
Aussi, la guerre annoncée par le général Gamou pose bien d‘interrogations: La guerre annoncée du Général El Hadj Gamou pour contrôler les villes de Gao, Ménaka, Talataye et autres, n’est-ce- pas une façon de mettre la pression ou empêcher la CMA et alliés de réussir leur projet?
Les débats font rage et les commentaires fusent de partout, doublés d’une inquiétude de la population qui n’est pas prête à vivre les affres de ces hostilités dont elle a de très mauvais souvenirs.
Au regard de ce climat délétère qui prévaut par ces différentes prises de positions de ces acteurs, c’est le cou de l’accord d’Alger qui est en train d’être tordu au vu et au su des autorités et des partenaires garants de ce processus d’Alger.
Que comprendre dans ce projet de la CMA d’organiser des concertations synonymes de Dialogue avec une organisation digne de ce nom devant avoir lieu à Ber, ville historique et stratégique pour cette organisation politico-militaire puisque dernière position tenue lorsque le gouvernement sous l’égide de l’UA signait un cessez-le-feu sous la supervision du président Mauritanien de l’époque, Mohamed Ould Abdel Aziz.
Rappelons que la première réunion préparatoire de cette grande rencontre de Ber a eu lieu le 21 juillet dernier où 150 participants sont attendus. Une sorte de Dialogue Politique Inclusif comme celui que le gouvernement s’apprête à organiser. « Dans ce cas, la violation de l’accord d’Alger par la CMA est flagrante et ahurissante Cela est intolérable. Qu’attendent nos autorités et la communauté internationale pour agir, voire sévir ? », s’insurge cet cadre du nord.
Dans ce cas, au même moment, certains politiciens, se démènent déjà en se préparant pour la présidentielle de 2023. Comment peut-on parler d’élection présidentielle de 20123 comme si nous étions dans un état normal?
A vrai dire, c’est illusoire de penser à 2023 qui est à une année lumière compte tenue de la situation sécuritaire, politique, sociale et économique du Mali d’aujourd’hui, malgré l’appui de nos partenaires.
Dans ce cas, si nos gouvernants et nos partenaires ne prennent pas les devants, l’implosion du pays est inévitable et imminente au regard ce qui précède.
Enfin, « se positionner déjà pour la présidentielle de 20123, c’est faire preuve de grande naïveté politique », nous confie un cadre politique avisé de la place.
Avec ce climat délétère, malgré les actions importantes du PM dans le cadre du dialogue social, la déclaration de guerre du général Gamou, l’organisation par la CMA de concertations de grande envergure, n’augurent rien de bon, puisque c’est la course au réarmement pour la majorité des mouvements armés tant au nord, qu’au centre du pays. Une façon de dire selon nos informations, que l’alerte maximale a atteint son paroxysme dans les différents états-majors militaires tant des groupes signataires de l’accord d’Alger, que ceux qui ont adhéré dans un second temps.
Le branle-bas de combat est déjà engagé. Qui aura le dernier mot dans une bataille que des observateurs avisés assimilent à la grande bataille de libération du Mali, voire pour l’indépendance véritable comme les algériens l’ont réussi en son temps. « Ce n’est pas un rêve. Cela est bien possible pour vu que le peuple se donne la main dans un sursaut national», me confie un grand activiste de la place.
Présentement, l’heure est préoccupante avec cette montée de la tension. Adviendra que pourra !
De ce fait, l’union sacrée des fils du Mali devra s’imposer. Et le plutôt sera le mieux puisque l’heure n’est plus aux accusations, mais à des actes forts devant permettre d’éviter à notre chère patrie, une situation de non-retour.