Dans le cadre de la lutte contre les médicaments contrefaits, les stupéfiants et autres produits de contrebande, la direction générale des douanes, à travers la commission nationale de destruction, a procédé, mercredi au niveau du site de Dio, cercle de Kati, à la destruction des produits pharmaceutiques et stupéfiants saisis par différentes structures douanières.
Cette opération qui a débuté hier va se poursuivre jusqu’au 9 août prochain. Elle concerne des produits saisis suite à des investigations et patrouilles douanières effectuées à travers tout le pays.
Les produits saisis à cet effet sont composés de 5,449 tonnes de drogues pour une valeur marchande estimée à 6,209 milliards de Fcfa, de plusieurs tonnes de médicaments contrefaits, des boissons alcoolisées frelatées et autres produits.
Une partie de ces produits saisis a été incinérée hier en présence du président de la commission nationale de destruction des médicaments illicites et des stupéfiants, Yaya Coulibaly et du directeur des enquêtes à la direction générale des douanes, Ahmadou Sanogo.
Ce dernier a expliqué que ces produits ont été essentiellement saisis dans des caches aménagées pour échapper à tout contrôle douanier ou tromper la vigilance des soldats de l’économie.
La valeur marchande est évaluée à 6,2 milliards de Fcfa
«Il a fallu toute l’intelligence, l’ingéniosité et le renseignement des structures chargées de la lutte contre la fraude pour découvrir ces caches», s’est réjoui Ahmadou Sanogo, tout en sollicitant l’aide et le soutien des populations.
Qui, selon lui, doivent collaborer davantage avec les services de répression en les fournissant des informations. Afin qu’ils puissent assurer leur mission de sauvegarde de la santé et de la sécurité publique, mais aussi et surtout de la moralité publique.
Intervenant à son tour, le président de la commission de destruction des médicaments illicites et des stupéfiants a rappelé que la saisie de ces produits sonne comme un avertissement lancé à ceux qui s’adonnent à ces pratiques illicites nocives à la santé publique. En ce sens que ces médicaments et autres produits sont assimilables à du poison. «Un poison dans la mesure où, on ne s’en sert pas correctement ; dans la mesure où il n’est pas gardé en de bonnes conditions ; dans la mesure où celui qui détient le médicament ignore sa composition. Voilà tout l’intérêt de cette opération. Ce qui explique aujourd’hui le fait que je suis très réconforté, content d’être avec toute l’équipe de la commission…», a expliqué Yaya Coulibaly. En outre, il a souligné que la lutte contre ces produis illicites est une lutte commune profitable à tout le monde. «Les circuits illicites sont connus. Ce sont nos enfants, nos frères qui s’adonnent à cette pratique qui nous détruit, notamment la jeunesse», a-t-il déploré, avant d’inviter tous et chacun à s’y mettre afin d’éviter que ces produits se retrouvent dans le circuit non formel.