La relation entre le maire de la commune II du district de Bamako et la Division II du Syndicat national des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales (Synefct) est délétère depuis un certain temps. En effet, le retard des salaires des enseignants, l’insécurité dans les écoles de la commune, constituent les principaux points de divergence.
C’est dans une correspondance adressée au maire de la commune II du district de Bamako et à la directrice de l’AE de Bamako rive gauche, dont nous avons pu nous procurer une copie, que le secrétaire général du Syndicat a formulé des griefs contre le traitement accordé aux différentes doléances adressées aux autorités locales, notamment le retard dans le traitement des salaires, la sécurisation du domaine scolaire…
Selon lui, le retard des salaires est dû à la lenteur dans le traitement des salaires par les agents de la mairie et du Contrôle financier. Selon la correspondance, ce retard s’explique également par le dépôt tardif des chèques dans les banques pour le virement, l’indifférence des billeteurs (payeurs) des Centres d’animation pédagogique (CAP) dans le suivi des salaires, les signatures tardives suites aux erreurs incessantes constatées sur les états des salaires par les billeteurs des académies d’enseignement (AE).
De l’esprit de la correspondance, le problème le plus crucial c’est le mépris et l’indifférence des directeurs des CAP de Bozola et de l’Hippodrome face à cette situation. Et de poursuivre que ce retard de salaire est à la base de nombreux mouvements de grève, notamment les incessants préavis d’arrêt de travail.
Le Syndicat a également évoqué la sécurisation du domaine scolaire en commune II du district de Bamako car, précise-t-il, les écoles de la commune ainsi que les enseignants ont été victimes de plusieurs agressions des éléments extérieurs.
Il convient de noter que le Syndicat estime que les multiples correspondances adressées à la directrice de l’AE et au maire sont restées lettres mortes et le Syndicat est déterminé à passer à la vitesse supérieure pour mettre fin définitivement à cette situation de retard de salaires et d’agression contre les enseignants en commune II du district de Bamako.