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A Bordeaux, des proches d’otages du Sahel pensent à Verdon
Publié le lundi 15 juillet 2013  |  AFP


© AFP par DR
Philippe Verdon otages Français enlevé en novembre 2011 dans le nord du Mali


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Des proches des otages enlevés au
Sahel en septembre 2010, en "tournée" à travers la France pour inciter les
autorités et le public à ne pas les oublier, ont fait part de leur solidarité
avec la famille de Philippe Verdon, enlevé au Mali, alors qu’il existe une
"forte probabilité" que son corps ait été découvert, selon le Quai d’Orsay.
L’hypothèse du décès de Philippe Verdon, déjà évoquée en mars "est très
difficile à entendre", a déclaré à l’AFP Christine Cauhapé, soeur de Marc
Feret, enlevé par Aqmi avec trois autres otages le 16 septembre 2010 au Niger.
"On avait quand même un peu d’espoir. Maintenant, on pense très fort aux
familles et au père de Philippe Verdon", a-t-elle ajouté. "En tant que parents
d’otages, on vit la peur de la mort au quotidien. On sait que tout peut
arriver et l’angoisse on l’a dès le départ", a-t-elle encore témoigné.
L’Association de soutien aux otages enlevés à Arlit (Niger) - Thierry Dol,
Marc Feret, Daniel Larribe et Pierre Legrand - a lancé depuis plusieurs
semaines une campagne nationale, afin que la cause des otages "soit défendue
et qu’on ne les oublie" pas, a expliqué à l’AFP Frédéric Cauhapé, beau-frère
de Marc Feret.
A Bordeaux comme dans d’autres villes elle a installé une banderole, sur
les grilles d’un parc de l’Hotel de Ville, où l’on peut lire "otages au Sahel
depuis le 16 septembre 2010, nous ne les oublions pas", sous la photo des
quatre hommes.
"Un otage n’a de valeur que si on parle de lui. Ne pas parler de lui c’est
l’oublier, le sacrifier", notamment car s’il a une "valeur" les preneurs
d’otages pourront "l’échanger", a encore estimé Frédéric Cauhapé.
Le porte-parole du Quai d’Orsay Philippe Lalliot a déclaré lundi qu’il
existait "une très forte probabilité" pour qu’un corps retrouvé dans le nord
du Mali soit celui de Philippe Verdon, avant d’ajouter que des "vérifications
complémentaires" étaient en cours. M. Verdon et un autre Français, Serge
Lazarevic, ont été enlevés le 24 novembre 2011, dans leur hôtel à Hombori
(nord-est du Mali). Le 19 mars, Aqmi avait annoncé que Philippe Verdon, 53
ans, avait été exécuté, mais Paris n’avait jamais confirmé.

mck/ct

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