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Constance, la bête noire de nos hommes politiques
Publié le lundi 19 aout 2019  |  Le Pays
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse de la Convention des Bâtisseurs
Bamako, le 8 juin 2018 la Convention des Bâtisseurs a tenu une Conférence de presse â la maison de la presse
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Lier la parole à l’acte n’est pas le propre chez la plupart des hommes politiques maliens. L’inconstance est leur spécialité. Ils changent de positions selon les circonstances même si le peuple qu’ils prétendent défendre reste dans la détresse. Chacun se bat pour la défense de son tube digestif, au nom du peuple malien. Or, la réalité est tout autre : leur combat est contre ce peuple déçu de la gouvernance chaotique des gouvernants. Les mensonges, les promesses creuses des hommes politiques ont créé le fossé entre eux et les populations maliennes. Personne ne fait confiance en eux.




Les citoyens pensent qu’ils sont tous des oiseaux de même plumage. Les critiques farouches, les marches, les sorties médiatiques incendiaires de ces hommes politiques sont-elles pour le bonheur des Maliens ? Non, en tout cas, pour bon nombre de Maliens. En analysant l’évolution de la scène politique de 2017 à nos jours, on peut, sans se tromper, donner raison à ces Maliens déçus par les hommes politiques. Que de querelles de poste et de poche, mais toujours au nom de ce peuple meurtri dans la galère, la famine et l’insécurité grandissante.

Beaucoup dénoncent et reprochent au régime d’IBK d’être le plus « nul » que le Mali ait connu. Mais une fois appelé à la table, ces derniers retournent leur veste et dégustent le plat, jusqu’au moment de faire la vaisselle. Ce sont d’ailleurs eux qui deviennent par la suite, les Kaya Mangan de l’empire IBK. Amadou Koita est en est un bel exemple.

La semaine dernière, la nomination, par le Conseil des ministres, de certaines personnalités, jadis dans l’opposition, dont Kadidia Fofana, ancienne directrice adjointe de campagne de Soumaila Cissé pendant la présidentielle passée, a été dénoncée par les internautes maliens. Les soutiens d’IBK, surtout les activistes, n’ont pas su digérer cette nomination d’une des figures emblématiques de la contestation de la victoire de leur mentor. Ils trouvent aussi que la nomination de cette opposante est une trahison à leur encontre.

Des deux côtés, l’inconstance est là : chacun prime son intérêt particulier sur celui du Mali. Du côté de Kadidia Fofana, même si un accord politique de gouvernance a été signé entre le gouvernement et certains partis membres du FSD, elle, son entrée dans le bateau d’IBK est inconcevable vu sa position farouche, ses propos durs et ses clashs multiples contre ce dernier.

Les maux qu’elle dénonçait il y a des mois ont-ils disparu ? Non ! L’insécurité continue de faire des ravages.

La corruption, le népotisme, le clientélisme… sont en cours. Le projet de la révision constitutionnelle qu’elle et ses camarades ont combattu n’a pas été abandonné par le régime d’IBK. Par ce changement de veste, Kadidia a prouvé son inconstance politique.

Quant aux alliés du président de la République mécontents de cette nomination, ils doivent savoir qu’ils n’ont pas aidé le président IBK, s’agrippant plutôt à leurs intérêts sordides. Ils ne devraient pas montrer au monde que leur soutien à IBK est lié à une quelconque nomination.

En faisant cette guerre publiquement, ils se décrédibilisent et prouvent qu’ils sont, comme celle dont ils refusent la nomination, tous des inconstants politiques, des misérables intellectuels. Comme celle de Kadidia Fofana, leur combat n’a qu’un seul but : la défense de leur tube digestif.

Boureima Guindo

Source : Le Pays
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