A moins de deux semaines du 1er tour de la présidentielle, aucun candidat n’a encore mis le pied à Kidal. Une situation difficile à laquelle les autorités maliennes et les forces onusiennes disent chercher des solutions. En attendant, on annonce Soumaïla Cissé dans la ville, dernier bastion des rebelles.
A cause de la multiplication des incidents dans la ville de Kidal, aucun candidat n’y a encore mis le pied à tout juste deux semaines du 1er tour présidentielle. Pour l’instant, les candidats les plus favorisés, ceux qui disposent de moyens financiers, se déplacent en avion pour rejoindre les grandes villes du Nord et ont déjà fait étape à Gao ou Tombouctou. Toutefois, ils affichent leur intention d’y aller.
Le fief des rebelles figure en bonne place sur les agendas de campagne. Certains souhaiteraient que la Minusma, la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Mali, sécurise leurs déplacements à Kidal. Les candidats ne s’interrogent pas seulement sur les questions de sécurité, mais aussi sur l’absence de la grande majorité de leurs partisans et militants aujourd’hui réfugiés dans les pays voisins ou déplacés à l’intérieur du pays, qui risque de mettre en péril la tenue de meetings.
Les leaders politiques en lice pour la présidentielle veulent faire acte de présence au moins quelques heures. « Kidal fait partie du Mali, explique le directeur de campagne de l’un d’entre eux, et même si le vote sera probablement symbolique, il est important que les populations sentent que nous sommes solidaires ».
Le climat de tension et l’impréparation du scrutin dans la ville de Kidal permettront-ils de mener réellement une campagne électorale et d’organiser des élections le 28 juillet prochain ? Beaucoup en doutent.
Youssouf Coulibaly