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L’ordonnance- tabaski.
Publié le mardi 20 aout 2019  |  Le challenger
Vente
© aBamako.com par A S
Vente de moutons dans le cadre de l`opération Tabaski
La Vente de moutons dans le cadre de l`opération Tabaski se fait sur plusieurs places publiques à Bamako.
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On a fait leur fête aux moutons. Le 11 aout dernier dès qu’on a mis la lame à la gorge du mouton VIP, on a regretté de l’avoir acheté à 4oo mille francs. Mais on croit toujours avoir la foi. On a frimé devant ceux qui avaient un mouton de petit gabarit. Une fois à ‘’ardjina’’ ( paradis ) on ira surement pas dans le même compartiment qu’eux .Nous on sera en classe ‘’lahara’’- VIP (le luxe dans l’au-delà ) .




Ceux qui polluent notre environnement n’y seront pas non plus , ils ont égorgé le mouton dans la rue, laissé le sang de l’animal dégouliner et déversé viscères et déchets dans les caniveaux.0n a oublié les nécessiteux (selon la prescription religieuse un tiers de la viande du mouton doit leur revenir-ils sont dans l’autre rue ou dans le quartier voisin), on a préféré partager avec nos alliés et ceux qui nous envoient régulièrement un plat .On a pas été assez fous pour omettre nos relations d’affaires . Invités ou pas eux sont de la fête : cafards, moustiques, rats, chats et chiens vont et viennent gaillardement depuis le 12 ; aucune inquiétude, leurs desserts débordent des poubelles. Toute l’année on s’est dit pauvres mais on a fait bombance parce que le voisin l’a fait. Sûr, on n’est pas plus envieux que croyants. Plus croyants que les vendeurs ou revendeurs de moutons qui ont entretenu la spéculation. Il sont cupides mais n’ont pas su apprécier que quand l’offre est plus importante que la demande, le prix de vente doit baisser .Voilà qu’ils baissent la tête devant leurs troupeaux d’invendus.

DES SACRIFIES et DES MAL BARRES.

Voilà qu’après la fête il faut assurer ou en tout cas honorer sa parole pour ceux qui en ont. On est mal barrés; on a du s’endetter pour acquérir la bien défunte (bête) , maintenant il faut chercher à éviter au maximum ces créditeurs qui – il faut l’avouer- nous ont ‘’soutura’’ (sauver notre honneur et notre face) .Quand on les apercevra dans la circulation -plus ou moins alternée -on va slalomer pour prendre une voie plus ’’ praticable ’’ (deux billets de 1000 francs sont toujours pré positionnés dans ma boite a gant au cas où j’entends un coup de sifflet), ce seront des détours stratégiques jusqu’à ce qu’on contracte un autre …. prêt pour leur rembourser (avant le baptême du bébé que ma deuxième femme attend, j’espère). Les couts des vestes prêt- à -porter de ma copine Safi et son petit frère Mody sont aussi à réglés, et ce n’est pas tout …….Finalement je ne sais plus combien je dois à mes sauveteurs de créditeurs. Apres les factures on a aussi l’ordonnance- tabaski, le Docteur nous attend parce qu’on a fait feu de tout bois, pour le plat du jour et la soupe du lendemain. Pour s’être goinfrés, les moins prudents ont eu une indigestion ou une diarrhée.

Bamoussa Ag Karim.

Tabaski :Aï, notre environnement!
Du sang versé par –ci et pas beau à voir du tout, des tripes vidées par-là dégageant une puanteur difficile à supporter, si ce n’est la fumée ou l’odeur se dégageant des têtes et pattes de béliers ou de bœufs sur des âtres improvisés,histoire de les débarrasser des poils.




Voilà le décor dans lequel nous nous plongeons une fois commencé l’abattage des moutons destinés au rituel qui s’offre à nos vues pendant des jours après la tabaski sans apparemment déranger qui que ce soit! Une situation sur laquelle l’imam de la troisième mosquée d’Hamdallayea tenu à attirer l’attention des fidèles lors de la séance de prêche suivant la prière de la fête le jour de la tabaski.

Après avoir accompli l’acte de foi que constitue le sacrifice, nos rues sont souillées de sang versé, d’excréments, de cornes, de pattesetc… Il les ainvités en conséquence à se préoccuper de l’état de leur environnement car ce sont desactes qui jurent avec la bonne pratique de l’islam.

Un musulman,dit-il, doit se soucier de la propreté et de la bonne atmosphère autour de lui. Mais force est de constater que beaucoup de nos concitoyens après le sacrifice salissent nos rues. «Un bon musulman doit s’abstenir de tel comportement, il doit avoir une pensée pour les autres afin de ne pas causer du tort à son prochain. Amener les autres à adopter de bons comportements, telle doit être la vocation de tout bon croyant ».,a ajouté l’imam avant de conclure :‘’L’islam exige la propreté…mais hélas, c’est tout le contraire chez nous, rien qu’à observer les abords même de certaines mosquées…’’

Moulaye Hassane Haïdara

Le challenger
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