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Edito : Pour l’armée aussi, l’horreur continue
Publié le jeudi 22 aout 2019  |  Le Républicain
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© Autre presse par DR
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5 soldats tués, plusieurs blessés et un important dégât matériel. C’est le bilan provisoire de l’attaque, hier mercredi 21 aout 2019, contre une mission d’escorte de l’armée malienne entre Boni et Hombori, dans le cercle de Douentza, région de Mopti. Cette attaque fait tristement écho à « l’attaque d’envergure », le lundi dernier, de « groupes armés terroristes » contre une caserne de l’armée burkinabè dans la province du Soum, proche de la frontière malienne. Bilan : 24 morts, 7 blessés et 5 disparus.
En plus des tueries des civils (plus de 150 enfants ont été tués au cours du premier semestre de l’année 2019 au Mali, selon l’Unicef), les forces de sécurité impliquées dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel aussi payent un lourd tribut. Malgré les discours rassurants de certains de nos dirigeants sur une montée en puissance de nos armées, les faits illustrent l’incapacité des autorités du Sahel à construire des appareils de sécurité fiable.
Pour nombre de spécialistes, nos armées seraient encore inaptes à faire face à l’hydre terroriste. «L’armée burkinabè n’a pas une réputation d’armée forte. C’est la même chose au Mali. D’une manière générale, les armées des cinq pays du Sahel (sans le Tchad) brillent par leur faiblesse. Elles n’ont pas été particulièrement formées à ce type de conflit», commente André Bourgeot, directeur de recherche émérite au CNRS, spécialiste du Sahel.
Mais le spécialiste se hâtera de préciser que « ce n’est pas simplement une faiblesse du côté des armées nationales africaines. Puisque la puissance militaire française incarnée par la force Barkhane est confrontée au même type de problème.» Les Casques Bleus de l’ONU aussi ne font pas mieux.
Selon les aveux des responsables de la mission onusienne, ses forces ne sont pas au Mali « pour se battre, mais pour sécuriser ». Conclusion : aujourd’hui personne ne maîtrise réellement la situation sur le terrain dans nos Etats aux frontières poreuses où les terroristes sèment la terreur et attisent les antagonismes entre les différentes communautés.
Madiassa Kaba Diakité
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Le Républicain N° 4380 du 7/5/2012

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