L’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, selon Sidi Brahim Ould Sidatt, est dans une phase de décomposition très avancée.
Dans un document de deux pages daté du 17 août 2019 et intitulé « droit de réponse », la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma) sous la plume de son président en exercice, Sidi Brahim Ould Sidatt, réplique au président de la République du Niger, Issoufou Mahamadou.
Dans un entretien accordé au journal ‘’Jeune Afrique’’, le chef de l’Etat nigérien a souligné ceci : ‘’Il est sûr que le statut de Kidal, au Mali, nous pose problème. Kidal est un sanctuaire pour les terroristes et ceux qui nous attaquent s’y replient souvent. Kidal est une menace pour le Niger et il faut impérativement que l’Etat malien y reprenne ses droits’’.
Selon lui, l’Accord pour la paix et la réconciliation, qui avait suscité tant d’espoirs à sa signature, n’arrive toujours pas, après 4 ans d’existence, à trouver ses marques. ‘’Nous osons avouer sans démesure qu’il est actuellement dans une phase de décomposition très avancée… ‘’, a-t-il écrit. L’ancien maire de la commune rurale de Ber près de la ville de Tombouctou accuse les ‘’décideurs maliens‘’ ‘’d’inertie volontaire’’ et la communauté internationale de ‘’passivité injustifiée’’.
La Cma, à travers son président en exercice, reconnaît-elle ainsi la caducité de l’Accord, issu du processus d’Alger ? Pourquoi les responsables de la Cma veulent-ils coûte que coûte se réunir à Tombouctou en début septembre ? La Cma est-elle dans une logique de rupture de l’Accord pour la paix et la réconciliation ? Prépare-t-elle en conséquence ses troupes ?
Le double jeu des responsables de la Cma, qui refusent de déposer les armes 4 après la signature de l’Accord, au vu et au su de tous, a trop duré. La mauvaise foi de son premier responsable et porte-parole, Sidi Brahim Ould Sidatt, saute à l’œil !
La communauté internationale doit taper du poing sur la table afin que les petits aventuriers de la Cma arrêtent leur provocation et remettent les clés de Kidal définitivement au gouvernement de la République du Mali. Un groupuscule d’individus nourris au biberon d’illusions ne peut pas et ne doit pas continuer à prendre en otage le peuple malien.
Chiaka Doumbia