L’Association « Faso Dambé Ton » a ouvert la voie et a rencontré le djihadiste Amadou Kouffa, jusque dans son « bunker ». Parler aux jihadistes reste possible à condition que les autorités et la communauté internationale en aient la volonté. La guerre asymétrique à mode opératoire varié appelle à un changement de stratégie pour venir à bout de cette crise. Le gouvernement et ses partenaires devraient aller au dialogue, sortir de leur posture actuelle. Le chemin est bien balisé pour cela.
Le dialogue est nécessaire pour arriver à une solution dans cette crise sécuritaire qui secoue le pays depuis des années. Les actions militaires engagées, jusque-là, ils n’ont pas pu ramener la quiétude et la paix recherchées.
Par moments, ces actions d’envergure se sont montrées contre-productives. La violence contre les groupes jihadistes na pas payé comme l’ont souhaité les autorités. Il y a lieu de changer de fusil d’épaule et tester les négociations que « Faso Dambé Ton » a accepté de porter pour une paix définitive au Mali.
Le dialogue avec les jihadistes, sil est accepté par les autorités, devrait traiter les vrais problèmes, car mal préparé il est la mère de tous les risques pour un pays. Le Mali a connu une multiplicité d’accords et c’est ce qui prouve à suffisance que l’on na jamais abordé les problèmes réels du pays.
Les autorités ont certainement la crainte de la légitimation des groupes jihadistes en cas de négociations. Même sil y a négociations, rien ne se ferait sans les partenaires du Mali qui sont sur le terrain.Dans les négociations, l’État du Mali devrait se montrer plus fort.
Le désarmement et le cantonnement devraient des préalables à satisfaire. Cependant, il faut négocier. Beaucoup de gens s’accordent sur la piste des négociations au Mali malgré la réticence des autorités et de leurs partenaires.