Les américains, après plus de dix-huit ans de guerre contre les Talibans en Afghanistan, sans réel succès, ont décidé d’aller autour de la table pour négocier une sortie honorable du bourbier Afghan. Au même moment et dans les mêmes conditions, la Communauté internationale refuse au Président malien de négocier avec ceux qu’ils ont qualifiés de terroristes, à savoir AmadounKouffa, le chef de la Katiba-Macina et Iyad AG Ghali, le leader d’Ançardine. Ce bicéphalisme de la Communauté internationale en tête de laquelle les Etats Unis et la France rend la crise malienne et de surcroit celle du Sahel difficile et les solutions rares. Le choix de Donald Trump de négocier avec les talibans en Afghanistan va-t-il sonner le glas de la méfiance envers Kouffa et Iyad au grand bonheur du Mali ?
Pour rappel, les dix-huit ans de guerre que les américains ont livré en Afghanistan ont non seulement mobilisé plus de 14 000 soldats et ont fait un bilan de plus de 40 000 morts. Cette guerre a été la plus longue et la plus couteuse pour les américains. Ces derniers ont fini par accepter de négocier avec les Talibans pour un Accord de paix afin de rentrer au pays avec le minimum. Pourquoi Donald Trump n’encourage pas le même schéma au Mali, à savoir inciter l’ouverture d’un dialogue maliano-malien pour trouver une issue à la crise qui sévit au Mali depuis 2012. Tous les maliens souhaitent que Donald Trump suggère à Emmanuel Macron la belle initiative américaine en Afghanistan pour qu’il expérimente au Mali ce bel exemple. Confronté au péril terroriste, ce pays est à la recherche des solutions depuis 2012. Il a ses propres recettes dans le règlement des conflits qu’ils soient intercommunautaires ou bien inter villages, mais la lutte contre le terrorisme est une nouvelle donne, d’où la mobilisation de la Communauté internationale. Le combat contre le terrorisme est non seulement un nouveau concept, mais aussi et surtout, a tendance à s’internationaliser parce qu’il permet à un certain nombre de pays de tirer leur épingle du jeu tant en terme d’expérimentation des nouvelles armes qu’en leur vente.
Sinon comment comprendre que les deux têtes de proue du Djihadisme au Mali étant deux de ces fils, il n’y a pas de raison que les Maliens ne trouvent pas de réponse à leur problème.
En somme, la tâche de la Communauté internationale n’est pas ardue au Mali, si tant est qu’elle souhaite trouver une solution à sa crise. Cette solution passe non seulement par le désengagement de la France et des Nations Unies, à travers la MUNISMA, mais aussi et surtout, qu’elle permette aux Maliens de trouver leurs propres recettes, celles qui les ont permis de bâtir une nation. A défaut, comme tout pays indépendant, les Maliens pourraient exiger des autorités l’exercice de la pleine souveraineté sur le territoire et surtout le départ de leur pays des forces d’occupation.