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Le Républicain N° 4658 du 15/7/2013

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Au nom des services exceptionnels rendus à notre pays / François Hollande élevé à la dignité de Grand Croix de l’ordre national du Mali
Publié le mardi 16 juillet 2013  |  Le Républicain


© AFP par IAN LANGSDON
François Hollande décoré de l’ordre national du Mali par le président Traoré
Lundi 15 juillet 2013. Paris.l`ambassade du Mali. Le président François Hollande reçoit les insignes de Grand Croix de l`ordre national du Mali des mains du président malien par intérim Dioncounda Traoré


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« Excellence Monsieur François Hollande, Président de la République française, au nom de la République du Mali, nous vous élevons à la dignité de Grand Croix de l’Ordre national du Mali », c’est en ces termes que le Président malien décernait la plus haute distinction de l’Ordre national du Mali à son hôte de marque à l’Ambassade du Mali ce lundi 15 juillet. Invité d’honneur des festivités du 14 juillet, fête nationale de la France, le Président malien par intérim Dioncounda Traoré a élevé son homologue français François Hollande, à la dignité de Grand Croix de l’Ordre national du Mali. La cérémonie s’est déroulée à l’Ambassade du Mali à Paris, en présence des proches collaborateurs du président malien, des ministres maliens des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Tieman Coulibaly, de la Défense et des anciens combattants le Général Yamoussa Camara, de l’Ambassadeur du Mali à Paris Boubacar Sidiki Touré, des membres de l’Ambassade et de certains Maliens résident à Paris.
Pour les besoins de la cause, au lendemain de ce 14 juillet symbolique, la France à travers son Président François Hollande était l’hôte du Mali dans les locaux de sa chancellerie à Paris. Le Mali était au cœur de la fête nationale française de cette année, en raison du contexte particulier marqué par l’intervention de l’armée française au Mali, qui a permis à notre pays de recouvrer son intégrité territoriale, après 18 mois de rébellion et d’occupation des 2/3 du territoire national par des narco-Jihadistes. Soixante militaires maliens avec en leur tête le Lieutenant-colonel Elisée Jean Dao accosté par le Français Adjudant Vincent ont défilé sur les Champs des Elysées devant le Président français Hollande et ses invités dont le Président malien Dioncounda Traoré à sa gauche et le Secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki Moon à sa droite.
Dioncounda Traoré a rappelé les péripéties de l’occupation de notre pays et le secours rapide apporté par la France de François Hollande. « Le 10 janvier 2013, un an après Kidal, Tombouctou, Gao et Douentza, Konna, ville verrou de Mopti, tombait aussi entre les mains des narco-Jihadistes. Le 11 janvier l’opération Serval entre en action. Les soldats français et maliens se battant côte à côte et libèrent Konna », rappelle Dioncounda Traoré. Fin janvier, à Addis-Abeba, une contribution financière historique est annoncée pour la Misma, poursuit le Président malien. Février, mars, avril, les armées africaines se positionnent sur le territoire malien avec un inoubliable acte de solidarité du Tchad, qui à lui seul envoie plus de 2000 soldats aguerris et déterminés. Le 2 février le Président français rend visite à Tombouctou, libéré, euphorique et reconnaissant, commente Dioncounda Traoré. Les semaines suivantes le drapeau malien flotte sur près de 2/3 du territoire national repris aux forces du mal. Au même moment la communauté internationale monte en puissance avec la création de la Minusma installée officiellement depuis le 1er juillet. En mai, la conférence de Bruxelles annonçait une aide historique pour la reconstruction du Mali et la consolidation de sa paix, de sa sécurité et de sa démocratie. « Le 18 juin, un accord préliminaire est conclu entre le gouvernement du Mali et le Mouvement national de libération de l’Azawad, augurant ainsi de bonnes perspectives pour le règlement pacifique de la question du nord Mali. Le drapeau malien flotte de nouveau sur Kidal, l’administration malienne y est désormais déployée, Kidal votera, parce que Kidal est malien. Par les enchainements heureux qui font l’histoire du Mali en ce moment, c’est à Paris, que le premier salut au Président français, ce 14 juillet historique est venu d’un soldat malien », a déclaré le Président malien. Le Mali de juillet était un pays occupé où l’on amputait encore, flagellait et violait, mais le Mali de juillet 2013 est un pays libéré qui sait qu’un profond travail d’introspection l’attend, pour que plus jamais ses enfants ne soient amputés, flagellés ou violés, selon Dioncounda Traoré.
Election du 28 juillet un grand pari
Nous sommes, ce 15 juillet 2013 à 13 jours de l’élection présidentielle qui dotera le Mali de son troisième président démocratiquement élus, depuis notre révolution démocratique du 26 mars 1991. « Ces élections se dérouleront sur l’ensemble du territoire malien. Dans le contexte malien, tenir ces élections le 28 juillet est un grand pari, mais le moins que nous pourrions faire, en tant que président par intérim et le moins que le gouvernement pouvait faire en tant que gouvernement de transition, c’était de prévoir les élections à cette date et de les maintenir », selon Dioncounda Traoré.
« C’est un grand honneur de recevoir la plus haute distinction de la République du Mali, ici dans son Ambassade à Paris. C’est la première fois qu’un chef de l’Etat français ait reçu ici et j’en mesure l’hommage et l’importance. C’est aussi un honneur que de recevoir cette haute distinction de tes mains Dioncounda, parce que si le Mali est libéré aujourd’hui du terrorisme et se prépare à vivre une étape de sa vie dans la démocratie, si le Mali a retrouvé sécurité stabilité et honneur, c’est parce que toi dans ta responsabilité de président par intérim, tu as fait le choix de l’honneur, du courage et de la responsabilité », a déclaré ému, le Président français François Hollande, après avoir arboré la décoration reçu des mains du président malien, suivi de chaleureuses accolades. Le président Hollande a rappelé l’honneur que Dioncounda, lui a fait de venir à son investiture avant d’accéder à la fonction de président de la République. Quand il a été élu par les Français, le Mali était dans sa partie nord, occupé. « Un coup d’Etat avait également eu lieu mettant en cause la préparation d’élection et l’ordre constitutionnel. Vous avez été élevé à la présidence de la République dans ces circonstances, et donc nos sorts étaient déjà liés », a déclaré le Président Hollande. Les dures épreuves du terrorisme, de l’agression dont Dioncounda a été victimes et qui l’ont obligé à se faire soigner en France, et son courage de revenir là où il a été « blessé dans sa chaire, à Bamako pour redonner espoir au peuple malien » ont été évoqués par Hollande. Puis l’Assemblée générale des Nations où une réunion exceptionnelle des amis du Mali avait été provoquée par Hollande en septembre 2012 pour envisager une possible intervention militaire au Mali, sou l’égide des Nations Unies. Et pendant ce temps les terroristes continuaient leur installation, leur organisation, leur barbarie avec des amputations, des profanations bref… la France s’est préparée et a envisagé le pire qui est venu. Alors Hollande était amené à prendre la décision le 11 janvier de faire intervenir les forces françaises au Mali à la demande du Président Traoré avec l’appui des africains et sous l’égide des Nations-Unies qui ont donné la légalité à cette opération.
B. Daou

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