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Mobilisation des recettes douanières: vers un mouvement des cadres
Publié le lundi 26 aout 2019  |  Info Matin
Célébration
© aBamako.com par Androuicha
Célébration de la 19è édition de la Journée mondiale de la Propriété intellectuelle.
Bamako, le 26 avril 2019 au CICB. Dans le cadre de la célébration de la 19è édition de la Journée mondiale de la Propriété intellectuelle, le Centre Malien de Promotion de la Propriété Industrielle (CEMAPI) a, en collaboration avec le Bureau Malien des Droits d`Auteur (BUMDA) et la Direction Générale des Douanes maliennes, organisé une rencontre de débats au cours de laquelle il a été procédé au lancement officiel du dispositif de protection des détenteurs de titres de propriété intellectuelle.
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Malgré la situation d’insécurité qui frappe de plein fouet plusieurs secteurs économiques de notre pays, dont les douanes, le Directoire de ce service reste confiant quant à sa capacité à relever le défi de la mobilisation des objectifs de recettes fixés, et envisage une batterie de mesures, dont le mouvement des cadres pour plus d’efficacité.

Propulsé au sommet de ce service stratégique d’assiette pour ses enviables prouesses de parcours, le Directeur général des Douanes, l’inspecteur des Finances Mahamet DOUCARA, s’illustre par des performances sans doute en phase avec les préjugés ayant présidé à son ascension. En tout cas, ses services tiennent la dragée haute aux aléas économiques d’un pays en proie à une crise politico sécuritaire, depuis 2012. Face à cette situation, qui bat irrésistiblement son plein sur plus de 2/3 du territoire national et qui fait des ravages bien au-delà du seul secteur douanier, le successeur d’Ali COULIBALY a pu engranger un volume de recettes certes pas dantesque, mais assez éloquent, selon des sources bien imprégnées.
Ainsi, de janvier 2019 à nos jours, les mensualités douanières ne sont jamais descendues sous la barre des 50 milliards. Elles ont même frôlé les 53 milliards par moment, contribuant pour plus de 300 milliards de francs CFA aux prévisions de recettes budgétaires, à mi-parcours d’exercice. Ce montant est pour le moins nettement supérieur aux récoltes des années précédentes résulte d’un dur labeur consenti par le DG et son équipe en vue de hisser les recettes douanières à hauteur d’un cap mensuel porté à des proportions assez ambitieuses par les autorités nationales : 56,8 milliards de francs CFA !
Le casse-tête
Il apparaît à l’évidence que les recettes douanières franchissent à peine le seuil de cette gigantesque attente. En cause, une teigneuse situation sécuritaire qui fait que les efforts, aussi titanesques soient-ils, sont en butte à une kyrielle de facteurs si contraignants que le prestigieux poste de Directeur général des Douanes devient plus qu’une charge à porter qu’une simple jouissance financière.
« Relever le défi du seuil fixé semble tenir de la quadrature du cercle dans un contexte où l’écrasante majorité des corridors d’importation n’est pas fonctionnelle », a ainsi confié un haut responsable de la boîte, ajoutant que ce n’est pas en grevant les tarifs sur les importations de véhicules qu’on fera fléchir la barre de recettes exigée. Et un autre interlocuteur d’ajouter que le niveau de performance préconisé, manifestement, s’accommodera difficilement de l’important volume d’exonérations consenties sur certains produits stratégiques, notamment les produits pétroliers. C’est d’ailleurs un pincement au cœur que le Fonds monétaire international (FMI) se plie à la demande des Autorités maliennes de baisser les Taxes perçues sur les produits pétroliers (TPP), jusqu’à taux 0% parfois, selon que le prix du pétrole à l’international, augmente ou baisse. Or, il se trouve qu’en ce moment précis, le prix du pétrole sur le marché mondial a le vent en poupe. Ce qui se traduit par le fléchissement de la TPP. Donc, baisse de recettes.
Concernant l’importation des marchandises solides, il convient de rappeler que le volume des importations est fonction de la capacité d’absorption de notre économie. Or, il n’est un secret pour personne que l’activité économique est largement en dessous des attentes du fait de la crise évoquée dessus.
Redéploiement des effectifs
Mais en dépit de ces contraintes objectives et à quelques encablures de l’heure du compte, le directoire affiche beaucoup d’optimisme en leur capacité à relever le défi de la mobilisation des objectifs de recettes fixés par les Autorités. Il espère encore décrocher le Graal à grandes enjambées et compte, pour ce faire, sur une batterie de mesures dans le « pipe » parmi lesquelles on peut retenir, à en croire nos confidences, une mobilité plus accrue des cadres. En ligne de mire se trouvent ceux d’entre eux qui comptent la dizaine d’années au même poste, dont l’efficacité, voire le rendement, paraît affecté par la routine de la longue Inamovibilité. Remède parmi tant d’autres, la thérapie de choc par les ressources humaines n’est certainement pas pour plaire à tous au regard des grincements de dents et du torrent de mécontentements déjà pressentis. Mais la détermination du directoire n’en est pas affectée outre mesure, tant sa religion est faite qu’une inversion de la tendance est possible avec un redéploiement d’effectifs. Ce faisant, l’inspecteur Mahomet DOUCARA aura mérité la réputation de DG des missions impossibles.

Par Sidi DAO
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