Le programme présidentiel des urgences sociales a même ressuscité pour les besoins de la cause. En hibernation depuis la fin de la présidentielle, ce principal outil de campagne d’IBK est soudainement réapparu sous les projecteurs, à la faveur notamment de deux marchés relatifs à l’équipement des principales structures hospitalières du pays, au détour d’une amélioration du plateau technique de la pyramide sanitaire. Les CHU de Gabriel ainsi que celui de Kati et de l’hôpital militaire de cette ville militaire ont ainsi tiré profit du Programme présidentiel d’urgences sociales pour une bonne quinzaine de milliards cumulés dans le cadre de la réhabilitation de certains de leurs services et de leur dotation en certains équipements. Le bénéficiaire du juteux marché ? Il s’agit de MARILYS BTP CI, une société appartenant à l’ancien ministre ivoirien «Big Togo», le même qui avait joué un rôle central dans le dialogue entre les putschistes maliens de 2012 et le président Ouattara alors président en exercice de la Cedeao. S’agit-il de la régularisation d’un précédent contrat passé de gré à gré avec la même société de «Big Togo» et qui fit grand bruit récemment ? Dans tous les cas, l’ancien ministre ivoirien – jadis viré sur fond de scandale – décroche ainsi un jack-pot tel qu’une entreprise de la sous-région en a rarement obtenu au Mali.
La CVJR sur le point de résister à la Loi d’entente nationale
Sans doute la Commission Vérité – Justice – Reconciliation a-t-elle encore de beaux jours devant elle. Après plusieurs mois d’incertitudes justifiées par un retard dans le renouvellement de son mandat, des lueurs d’espoir semble se dessiner dans le sens de sa survie. Un premier motif de soulagement, selon nos sources, lui vient des partenaires internationaux, en l’occurrence les ONGs partenaires qui ont toutes inscrit l’accompagnement de la CVJR dans leurs prévisions techniques et financières. Un autre motif d’espérer et des moindres a trait aux conclusions de la toute dernière réunion du Comité de Suivi de l’Accord pour la mais et la réconciliation. Ladite réunion a été sanctionnée par un penchant clair et limpide du CSA pour une propagation du mandat de la CVJR qu’il a créditée par ailleurs d’avancées significatives. Ce ne semblait pourtant pas gagné pour la structure dirigée par Oumarou Sidibé. Et pour cause, les hésitations des hautes autorités à peine n’ont été confortées par l’avènement de la Loi d’Entente Nationale dont les dispositions chevauchent avec la quasi totalité des missions restantes de la CVJR.
La Rédaction