Au moment où le terrorisme continue de frapper de plein fouet le Sahel, les pays membres du G7 ont annoncé, lors du sommet du G7 à Biarritz, le lancement d’un « Partenariat pour la sécurité et la stabilité au Sahel », qui réunira les pays de la région et leurs partenaires internationaux. Ce nouveau partenariat, selon les initiateurs, sera lancé lors d’une conférence franco-allemande d’ici à la fin de l’année. Les pays membres du G7, dans le plan d’action de partenariat pour le sahel, ont aussi appelé à une mise en œuvre « intégrale et effective de l’Accord d’Alger. »
Dans le Plan d’Action de Partenariat pour le Sahel issu des travaux sur le partenariat avec l’Afrique et les enjeux du Sahel lors du Sommet, les pays membres du G7 disent être « vivement préoccupés par la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire dans la région du Sahel, et en particulier par la progression des violences intercommunautaires, accentuée par l’instabilité croissante dans le bassin du lac Tchad. » Nous soutenons, ajoutent-ils, les efforts déployés par les pays de la région, notamment par les pays du G5 Sahel, afin de s’allier pour relever ces défis en termes de sécurité et de développement. Selon eux, ils restent déterminés à agir avec eux pour intensifier et mieux coordonner les efforts en faveur d’un renforcement de leurs capacités de défense et de sécurité intérieure, y compris par un soutien aux réformes structurelles de leurs appareils sécuritaires.
Les pays membres du G7 se sont réjouis du lancement d’un « Partenariat pour la sécurité et la stabilité au Sahel », qui réunira les pays de la région et leurs partenaires internationaux dans un esprit de responsabilité partagée. Cette nouvelle initiative sera lancée lors d’une conférence franco-allemande à l’automne 2019. Ce partenariat, indique les pays membres du G7, aura pour objectif d’identifier les besoins en termes de sécurité et d’accroître l’efficacité des efforts déployés en matière de défense et de sécurité intérieures, notamment en améliorant la coordination internationale, en soutenant la réforme du secteur de la sécurité et en renforçant les forces de sécurité tout en augmentant leur obligation de rendre des comptes. « Ses travaux s’appuieront sur les efforts déployés actuellement par les partenaires internationaux et compléteront les actions menées dans le cadre de l’Alliance Sahel, en se fondant sur l’idée que des actions de développement à long terme et des mesures de sécurité efficaces font partie de la solution à l’instabilité dans la région. », expliquent –ils.
« Mise en œuvre intégrale et effective de l’Accord d’Alger»
Les pays membres du G7 ont félicité le soutien apporté par les forces internationales comme la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), les missions de sécurité et de défense européennes et l’opération Barkhane. Ils ont aussi salué le renforcement de la présence de la MINUSMA dans le centre du Mali, conformément à la résolution 2480 du Conseil de sécurité des Nations Unies, afin d’appuyer les efforts déployés par les autorités maliennes pour protéger les civils, réduire les violences et rétablir la présence de l’État et les services sociaux de base. Les pays membres G7 appellent « à la mise en œuvre intégrale et effective de l’Accord d’Alger. » « Nous saluons les initiatives prises par le G5 Sahel pour la paix et la sécurité dans la région et nous appelons au respect des engagements annoncés le 23 février 2018 à Bruxelles lors de la Conférence de haut niveau sur le Sahel au sujet de la poursuite du soutien logistique et financier à la force conjointe du G5 Sahel. »
Selon les pays membres du G7, ils sont prêts à aider les pays du G5 Sahel dans leurs travaux pour mettre en place un cadre stratégique intégré visant à renforcer la présence de l’État et l’accès aux services sociaux dans les zones à risque en prenant pleinement en compte les problématiques femmes-hommes et les autres facteurs d’exclusion et d’inégalité. Ils ont aussi encouragé la mise en œuvre du Plan directeur de l’Union africaine sur les mesures concrètes à prendre pour faire taire les armes en Afrique d’ici à 2020, notamment grâce à un financement approprié de la part de ses États membres. « En tant que G7, nous agirons avec les Nations Unies et INTERPOL pour aider de manière adéquate les pays du G5 à renforcer l’efficacité de leurs capacités de police et de défense. Nous soulignons qu’il est fondamental de respecter les droits de l’Homme et l’état de droit. Conscients de la menace terroriste pesant sur la région, nous saluons l’attention portée à ces menaces et enjeux par le Groupe Lyon-Rome du G7 sur la lutte contre le terrorisme et la criminalité», expliquent les pays membres du G7.