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Paix et Sécurité au Mali : Non aux replis identitaires !
Publié le mardi 27 aout 2019  |  Le 26 Mars
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La propagation du communautarisme culturel et son instrumentalisation devenue par la force des choses, un effet de mode, constitue des dangers réels pour un pays arc en ciel comme le nôtre. Nos populations, toutes souches confondues, n’aspirent majoritairement qu’à la coexistence pacifique, à la rencontre de l’autre.

Le phénomène des replis identitaires est tentaculaire, voire contagieux à grande échelle ; il prend de plus en plus de proportions inquiétantes et risquerait d’exposer le pays à des bouleversements, des soubresauts préjudiciables au maintien, à la consolidation de l’unité nationale, de la cohésion sociale.

Cela pourrait conduire à une explosion sociale qui déboucherait sur un démembrement progressif de l’Etat, voire un effondrement systématique si nos autorités politiques, administratives, civiles, ne prenaient pas à bras le corps la portée des menaces endogènes et exogènes qui en découlent.

Face à la panique, la peur, la mobilisation générale pour une citoyenneté malienne porteuse de vraie démocratie et de libertés d’expression est un passage incontournable pour le meilleur devenir du pays.

Les mains invisibles

Les communautés, tant sédentaires que nomades, souffrent des agissements de ‘’mains invisibles’’, des égarements qui ne peuvent qu’accentuer la mésentente entre elles, les déchirures béantes, les blessures de trop en soumettant les populations à de rudes épreuves qu’elles endurent perplexes, impuissantes.

Toutes sortes de lobbyings, de plans de déstabilisation, sont orchestrés ça et là, à dessein, afin de semer la zizanie, de raviver le feu de la haine, de la violence, de la division.

Il ne revient à l’esprit de personne de douter d’une réalité de nos jours, à savoir qu’au niveau planétaire l’avènement du troisième millénaire est considéré comme un symbole majeur de changement. Il devient donc impérieux de préserver, de renforcer davantage l’unité nationale, la stabilité sociale, l’entente entre des populations appartenant à une société multiethnique, multiraciale, dynamique et ouverte.

Qui aurait imaginé, au lendemain de l’accession du Mali à la souveraineté nationale et internationale le 22 septembre 1960, que les Peulhs, Dogons, et les Bambaras et autres allaient s’affronter par le biais de groupes armés de tous bords ?

Qui aurait pensé que les Arabes, Touareg, les Sonrais etc, allaient accepter en leur sein des multiples et incessants différends, entretenir des conflits à caractère répétitif, s’affronter, se bagarrer, sans état d’âme malgré des brassages et des métissages multiséculaires ?

C’est dire qu’actuellement, l’on assiste un peu partout à «la lutte des semblables » et non à «celle des contraires » comme l’affirmait Marx.

La balkanisation, la multiplication de micro états artificiels, peu viables et fiables, le fonctionnement en ilotage des villes et campagnes, constituent des freins à la relance, sous les meilleurs auspices, d’un développement qui se veut inscrit dans la durée et l’harmonie.

L’union fait la force et ce sont les grands ensembles territoriaux qui peuvent impulser le véritable essor socio-économique que chacun appelle de ses vœux dans l’intérêt général et pour le plus grand bien commun.

Un adage africain ne soutient-il pas que « l’homme est le remède de l’homme » ?

L’Islam modéré qui est la religion majoritairement partagée au Mali et qui vaut son pesant d’or dans la résolution des conflits, prône la tolérance, le pardon, la paix.

A ce sujet, la Sourate 41/Verset 34 est édifiante :

« Repousse le mal par ce qui est meilleur, et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux ».

Qu’il plaise à Dieu de gratifier notre pays de Sa Grâce, de Sa Miséricorde, de guider les pas de nos décideurs dans le sens de la réconciliation des cœurs et des esprits, le changement des mentalités et des modes de pensée en vue de sceller, dans la bonne foi et la bonne attitude, l’érection d’une nation éternelle, paisible et réconciliée avec elle-même. Amen !

Par Chirfi Moulaye HAIDARA, Chercheur

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