25ème anniversaire de la Commission de l’Uémoa: Des bonnes perspectives pour une intégration réussie

News

Économie

Article

Économie

Publié le mercredi 28 aout 2019 | Le Républicain

© aBamako.com par DR
Ouverture de la table ronde des bailleurs de fonds de l`UEMOA à Abidjan
Pour le financement de ces projets hautement prioritaires du Plan Directeur CACAO, la Commission de l`UEMOA, en collaboration avec l`Agence Japonaise de Coopération internationale, la BOAD ( chef de file des bailleurs de fonds), a organisé le 18 juillet 2019 une table ronde des partenaires techniques et financiers et du secteur privé pour la mobilisation des ressources financières à Abidjan.

La Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) a célébré au cours d’un dîner de gala, le vendredi 23 août, à l’hôtel Sheraton son 25ème anniversaire. C’était dans un hôtel de la place, sous la Présidence du ministre de l’économie et des finances également Chef du gouvernement, Dr. Boubou Cissé, représenté par le ministre de l’Intégration africaine, Baber GANO. C’était en présence du représentant spécial de la Commission de l’UEMOA au Mali, Mamadou Moustapha BARRO, des membres du Gouvernement, de l’ancien Président de la Commission de l’UEMOA, l’honorable Soumaila Cissé, etc.

Cette cérémonie de célébration a débuté avec l’entonnement de l’Hymne nationale par l’ensemble instrumental du Mali. C’est à la suite de ça que le représentant spécial de la Commission de l’UEMOA au Mali, Mamadou Moustapha BARRO, a tenu son allocution. Il a d’abord souligné la date de création de l’organisation, notamment le 10 janvier 1994 à Dakar. Par ailleurs, il dira que le 10 janvier 2019, l’Union a célébré ses 25 années d’existence à Ouagadougou, là où abrite le siège de la commission.

Parlant des avancées majeures réalisées par l’Union, au cours des 25 dernières années dont le Président de la conférence des Chefs d’Etats, Alassane Dramane Ouattara, à évoquer à cette occasion. Selon lui, il s’agit entre autres de la création d’un marché commun basé sur la libre circulation des personnes, des biens et des capitaux ; la convergence macro-économique et l’harmonisation des politiques des Etats membres dans les secteurs économiques et sociaux.

Pour lui, malgré ces avancées, il y’a des défis qu’il conviendrait de relever. En ce sens, il dira que des recommandations fortes ont été formulées afin de résoudre de façon idoine les difficultés relevées pour une intégration réussie aux bénéfices des populations de l’Union. Concernant le Mali, le représentant résident, a fait savoir que le Mali, très engagé sur le processus de l’intégration régionale et sous régionale, au vu des résultats qu’il a obtenus lors de la dernière revue annuelle des réformes, programmes et projets communautaires de l’UEMOA de février 2019, est assurément comptable, à côté des autres Etats membres et populations sœurs des avancées enregistrées par l’Union.

De ce fait, il a déclaré que le Mali a fait un bond de 15 points de 2017 à 2018, avec un taux de mise en œuvre des réformes de 62% en 2017 qui est passé à 77% en 2018. Par ailleurs, il réitéré l’accompagnement total de l’Uémoa aux côtés du Mali et des autres Etats membres pour relever tous les défis relatifs aux questions de paix et de sécurité. L’intervention du représentant résident de la commission a été suivie par des prestations musicales et la diffusion d’un film Uémoa au Mali.

Dans son allocution, le ministre de l’Intégration africaine, représentant le Premier ministre, a noté que 25 ans après la création de l’UEMOA le chemin parcouru est louable à tous égards. De ce fait, il dira que sur le plan institutionnel, tous les mécanismes prévus par le Traité fondateur sont en place et fonctionnent régulièrement de même que les organes de l’Union jouent pleinement leurs rôles respectifs. Aussi, il a expliqué qu’en matière de gouvernance économique, il y’a une avancée majeure réalisée par l’UEMOA à travers l’exercice de la surveillance multilatérale.

Aux dires du ministre de l’Intégration africaine, la mise en œuvre des politiques sectorielles a permis d’améliorer les réalisations en matière d’accès des populations de l’Union à l’eau potable et aux services énergétiques et le renforcement du réseau routier communautaire et de la sécurité alimentaire. «L’évolution qualitative de l’Uémoa au cours de ces 25 dernières années, nous la devons à la forte impulsion donnée à la vie de l’Union par les chefs d’Etat et de gouvernement.
Les orientations claires de la Conférence et les directives opérationnelles des comités de haut niveau ont contribué à faire avancer les chantiers majeurs relatifs à la paix et à la sécurité, à l’énergie, à la sécurité alimentaire et au financement de l’économie », a-t-il soutenu.

Au dire du ministre, si les acquis sont palpables et concrets, le contexte de l’Union est marqué par des mutations profondes et rapides et l’existence de défis multiples et complexes à relever, notamment le faible taux des échanges intra-communautaires dans l’Union (de 9.6% en 1996 à 16.1% du total des échanges en 2018).

A l’en croire, cette faible évolution s’explique à travers la structure du commerce marquée par une homogénéité des biens et services échangés au sein de l’espace ; les nombreux postes de contrôle sur les corridors, les prélèvements illicites et autres faux frais et enfin des longs délais pour le transport des marchandises, les différentes distorsions en matière de concurrence etc.

Ousmane Baba Dramé

Commentaires

Dans le dossier