Lieutenant colonel Abdoulaye Koumaré : ministre ou PDG ? Si ATT a échoué dans sa stratégie de liquidation de l’Aéroport de Bamako-Sénou, la plus importante vitrine du pays, l’incompétent Koumaré, non moins ministre des Transports, par son amateurisme managérial, travaille pour l’assombrir et pour briser la carrière des agents de cette entreprise d’Etat. Car l’ADM rime aujourd’hui avec la promotion de la médiocrité.
A quand la nomination d’un nouveau PDG aux Aéroports du Mali ? Depuis l’éviction de Mme Thiam Haya à la tête de l’ADM, prés de deux ans cette structure névralgique du pays est restée sans patron et meurt à petit feu. Par la faute du ministre de tutelle, l’atmosphère est nauséabonde au sein de la boîte et la frustration des agents a dépassé le seuil de tolérance. Car, de sa nomination à nos jours, le jeune Koumaré ne cesse de s’emmêler les pinceaux. Deux DGA sacrifiés en moins d’un an et des permutations arbitraires qui sont de mise.
Des militaires sans de réelles compétences dans ce domaine, n’ayant aucune notion de gestion, sont nommés régulièrement en violation flagrante des textes en vigueur relatifs au recrutement des cadres supérieurs au niveau des stations de direction des entreprises publiques et parapubliques. Selon nos informations, l’ex DGA par intérim, le colonel de la gendarmerie, Blokoro Samaké, qu’il a nommé lui-même il y a de cela quelques mois, vient d’être viré au profit d’un autre colonel de l’aviation du nom de Daouda Dembélé, récemment en service à Sévaré. A en croire quelques indiscrétions, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase serait le refus du colonel Samaké de relever les sous-directeurs de l’administration des ADM, sans raison valable, comme le lui avait instruit le ministre Koumaré. Face à cette attitude d’insubordination, le ministre de l’Equipement et des transports s’est personnellement occupé du dit dossier. « L’actuel DGA par intérim est venu pour faire le sale boulot en brisant des carrières et en foulant au pied tout plan d’avancement » s’indigne un agent des ADM. Selon nos sources, par peur de la section syndicale des ADM, le ministre se laisse manipuler par un opportuniste de la 25ème heure, Mamadou I. Camara, sécretaire général de la dite section. Si on en croit toujours nos informateurs, pour avoir rendu la vie impossible à l’ancienne patronne des aéroports, Mme Thiam, à travers des sit-in et des manifestations folkloriques à l’entrée de l’aéroport de Bamako-Sénou, M. Camara vient d’être bombardé directeur commercial sans aucune compétence avérée. Autre promotion arbitraire qui frise l’arrogance, c’est celle d’Aly Tamboura, ingénieur en génie civil, syndicaliste aussi, recruté à l’ADM en 2009 et confirmé en 2011, qui devient directeur de l’exploitation comme l’effet d’une baguette magique. Il remplace à ce poste un homme d’expérience et dévoué qui a fait dix ans à ce service sans aucun problème. Ce dernier qui l’a encadré, devient subitement son subordonnée au vu et au su de tout le monde. No comment ! Autrement dit la promotion de la médiocrité. Depuis l’arrivée du nouveau DGA, col. Dembélé, les agents assistent impuissamment à la promotion des agents médiocres au profit des cadres à la compétence incontestée. Sans tenir compte du plan de carrière, ni des textes qui régissent l’ADM. Ainsi va le Mali. Mais cette pratique a pris une tournure inquiétante depuis la nomination de Diango Cissoko à la cité administrative, avec son lot de scandales financiers à n’en plus finir, les uns aussi gros que les autres, comme si une course à l’enrichissement illicite a été lancée. Le dernier fait état du recrutement de la fille de Diango au consulat du Mali en France, moyennant un salaire dec3200 euros (plus de 2 millions de F CFA) et autres avantages. Entre-temps, des prédateurs voracement boulimiques font la pluie et le beau temps. Tant pis pour les jaloux et autres aigris. Silence on se sert !