Elue, il y a moins d’un an à la tête de la CAFO ( Coordination des Associations et ONG Feminines), Mme Ouleymatou Tamboura vient, à son tour, d’être éjectée de son piédestal, vendredi dernier. C’était, à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire, tenue dans la cour d’une école privée de Sabalibougou, le 23 août dernier.
Prévue à la bibliothèque nationale, l’assemblée générale extraordinaire de la CAFO s’est, finalement, déroulée dans la cour d’une école privée de Sabalibougou, en présence de plusieurs de ses membres.
A l’issue de cette assemblée générale extraordinaire, c’est Barry Aminata Touré, qui a été élue nouvelle présidente de la faitière des femmes.
Secrétaire générale du conseil national de la société civile, Barry Aminata Touré devra diriger un nouveau bureau de 33 membres pour un nouveau mandat de cinq ans.
Mais pour Mme Ouleymatou Tamboura, la désormais ex-présidente de la CAFO, l’assemblée générale du 23 août dernier est nulle et de nul effet.
Selon nos informations, elle aurait, déjà, engagé une procédure judiciaire contre son successeur à la tête de la CAFO.
« Cette assemblée générale illégitime est déjà attaquée devant la justice. Le tribunal de la commune IV devrait statuer sur la tenue de cette nouvelle assemblée générale extraordinaire le 22 août à 15 heures ; mais ses organisatrices ne se sont pas présentées au tribunal. Elles ont envoyé sur place un avocat, qui avait promis de demander aux organisatrices de l’assemblée générale extraordinaire de surseoir à la mise en place du nouveau bureau. Malheureusement, elles ont mis en place un bureau, qui n’a pas d’envergure nationale, un bureau nul et non avenu, qui ne saurait représenter les femmes du Mali », indique Mme Ouleymatou Tamboura, la présidente sortante.
Mais pour Barry Aminata Touré, son successeur à la tête de la CFO, l’assemblée générale extraordinaire du 23 août dernier est bien valable. Mieux, elle entend entamer toutes les démarches nécessaires, afin de mettre fin à un nouveau feuilleton judiciaire, entre son bureau et celui de son prédécesseur.
« Mme Ouleymatou Tamboura est une camarade. Et je suis prête à la démarcher, elle et ses camarades, pour que nous nous comprenions. C’est difficile d’amener tout le monde à penser la même chose ; mais nous allons essayer de faire tout ce qui est en notre pouvoir, fin que les femmes parlent, enfin, d’une même voix au sein de la CAFO », promet la toute-nouvelle présidente de la faitière des femmes.