Du 27 au 28 août, la Coalition des Organisations de la Société Civile (OSC) a tenu un atelier de recyclage à l’intention de ses membres sur la lutte contre la corruption. C’était à la Maison du Partenariat avec la participation d’une trentaine d’OSC.
Initié par la Coalition, cet atelier de deux jours a été financé par Osiwa. Selon les initiateurs, il s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités opérationnelles des membres de la Coalition sur la lutte contre la corruption et la délinquance financière au Mali.
Durant deux jours, la trentaine de participants a été initiée aux rouages des organismes de lutte contre la corruption tels que le Bureau du Vérificateur général (BVG), l’Office central de Lutte contre l’enrichissement illicite (Oclei), ou encore le Pôle économique et Financier.
Dans son intervention, le représentant du BVG est revenu sur l’organisation, les rôles et missions du Bureau ainsi que sa saisine. Aux dires de Drissa Mamadou Coulibaly, c’est en vue de renforcer le contrôle de la gestion publique que les autorités du pays ont initié en 2002 un projet de mise en place d’un organisme indépendant dans le cadre de la lutte contre la corruption et la mauvaise gestion qu’est le Bureau du Vérificateur général.
A l’en croire, le Vérificateur général (VG) est nommé par décret du Président de la République pour un mandat de 7 ans non renouvelable sur la base d’un appel à candidatures. Concernant la saisine du BVG, Drissa Mamadou Coulibaly dira que le Vérificateur Général peut s’autosaisir ou être saisi par toute personne physique ou morale. ” La saisine du VG demande un formalisme. Elle s’effectue par écrit et doit donner toutes les informations utiles permettant au VG de procéder à son enquête. Le VG apprécie le caractère sérieux de l’information et reste libre de donner ou de ne pas donner une suite à la saisine”, a-t-il expliqué ajoutant que de 2011 à 2018 le Bureau du Vérificateur de général a enregistré 219 saisines. “Néanmoins, le VG demeure une autorité administrative et non judiciaire”, précise-t-il.
Si l’une des missions du BVG est de contrôler la régularité et la sincérité des recettes et dépenses effectuées par les institutions de la République, les administrations civiles et militaires de l’Etat, les collectivités territoriales, les établissements publics, de vérifier les opérations de gestion des entreprises dans lesquelles l’Etat ou une autre personne publique détient une participation financière, elles constituent en gros à travers le Vérificateur général d’effectuer deux types de vérifications auxquels s’ajoutent le suivi des recommandations et l’évaluation des politiques publiques. Il s’agit de la vérification financière et la vérification de performance.
Créée en 2017, la Coalition a été mise en place par une trentaine d’Organisations Civiles intervenant sur les questions de gouvernance et de corruption au Mali. Elle est la résultante d’un projet d’Afad en consortium avec RLD (Réussir la Décentralisation) financé par le partenaire Osiwa.