Notre sélection de la semaine porte sur une dame exceptionnelle, ambitieuse, travailleuse et honnête. Elle s’appelle Sina Damba.
Cadre au Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Mme Maïga Sina Damba a fait ses études fondamentales à Sandaré (Cercle de Nioro du Sahel) et Nara ; les études secondaires après l’obtention du Diplôme d’Études Fondamentales (DEF) l’ont conduit à Bamako au Lycée de Jeunes Filles où elle obtint les deux parties du baccalauréat (Séries Lettres Modernes et Philo Langues). Après le baccalauréat, Sina Damba fut admise au concours d’entrée à l’École Nationale d’Administration Section Sciences Juridiques, elle a obtenu sa maitrise.
Pour parfaire sa formation et acquérir de nouvelles connaissances, elle a suivi plusieurs stages et formations en Côte d’Ivoire, en Belgique, au Canada, aux États-Unis dans les domaines du Genre, de la Gestion des Ressources Naturelles, du Développement des Compétences, du Partenariat, du Réseautage, de la Communication pour le Développement…
Après ses études supérieures, comme la plupart de ses camarades de promotion, Sina Damba a été confrontée au problème d’emploi. Après mûre réflexion, elle a choisi le monde associatif, elle était très attirée par le monde du développement et de l’humanitaire. Avec certains camarades de promotion, elle va créer l’Association de Formation et d’Appui au Développement (AFAD). Elle va évoluer pendant 12 ans dans le monde du développement et de l’humanitaire.
Mme Maïga Sina Damba a occupé différentes fonctions au sein du monde des ONG tout au long de ces douze années dont celle de directrice de AFOTEC (Appui à la Formation et aux Technologies), une ONG Internationale avec siège à Dakar ; de directrice exécutive du Comité de Coordination des Actions des ONG (CCA-ONG), de présidente active et fondatrice de l’AFAD.
Sur le plan politique, Sina Damba a occupé plusieurs postes de responsabilité au plus haut niveau de l’État. En novembre 2002, elle a été nommée chef de cabinet au Ministère de l’Artisanat et du Tourisme. En femme patiente qui sait attendre son tour, elle fut nommée ministre de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille en octobre 2007.
En octobre 2012, Sina Damba a été nommée directrice générale de l’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (APEJ). Après la fonction ministérielle, elle a été nommée présidente du conseil d’administration de l’APEJ en novembre 2013.
Active au niveau de la société civile malienne, Mme Maïga est membre de plusieurs associations, réseaux ou coordinations de la société civile dont l’Association pour le développement du Cercle de Nara, l’Association Culturelle Soninké, Réseau des Femmes Africaines Ministres et Parlementaires, Plateforme des Femmes Leaders du Mali, Réseau des Femmes pour les Droits Environnementaux, Présidente et Fondatrice de l’Association de Formation et d’Appui au Développement (ONG Nationale). Pour la bonne marche de toutes ces organisations, elle est très disponible et y apporte sa modeste contribution.
En plus de ces multiples fonctions occupées par notre Amazone de la semaine, Mme Maïga embrasse également une carrière politique au sein du Congrès National d’Initiatives Démocratiques auquel elle a adhéré depuis sa création en 1990. En ce jour, au niveau du Parti, elle occupe le poste de première vice-présidente, elle coordonne les activités des autres vice-présidents ainsi que celles du secrétariat chargé de la communication.
De par son courage, sa détermination et son amour pour le Mali, Sina Damba fut candidate aux élections législatives en 2007, une expérience qui lui a beaucoup appris. Selon elle « je n’entends pas m’arrêter là si Dieu le veut ». Car elle estime qu’il n’y a pas de parcours sans difficultés, le plus important pour elle c’est de pouvoir en tirer des leçons, de capitaliser et d’avancer, c’est ce que Sina Damaba fait chaque fois que des contraintes semblent obstruer son chemin. Sa stratégie consiste soit à enlever la contrainte ou à la contourner allègrement.
« Je remercie le Journal InfoSept pour l’honneur qu’il m’a fait en me choisissant comme Amazone pour cette parution, me donnant ainsi l’occasion d’être connue par les nombreux lecteurs et lectrices. Je souhaite bon vent au Journal et plein succès.
Notre pays traverse des moments difficiles et mêmes douloureux et ce depuis 2012. La crise multidimensionnelle que nous vivons, a impacté tous les aspects de la vie de la nation, l’économie tourne au ralenti pour ne pas dire qu’elle est en arrêt total. L’insécurité s’est installée partout du Nord au sud en passant par le centre et atteint toute la bande sahélienne qui va de Mopti jusqu’à Kayes en passant par Ségou, Koulikoro et le District de Bamako. La pauvreté touche aujourd’hui près de 90% de la population, les services sociaux de base n’arrivent plus à fonctionner correctement avec des centres de santé, des hôpitaux qui ne peuvent plus rendre les services de santé les plus simples. Des centaines d’écoles sont fermées privant des milliers d’enfants de leur droit fondamental : l’éducation. Les réfugiés et les déplacés se comptent par milliers, il y a des veuves et des orphelins dans presque toutes les familles. Je ne peux pas rester indifférente à un tel drame comme tout bon patriote ».
« Je souhaite que le Dialogue National Inclusif annoncé, puisse se tenir dans les conditions idoines, qu’il offre au peuple malien l’occasion de nous retrouver malgré nos divergences, c’est une opportunité unique que nous devons saisir, pour ce faire les acteurs concernés doivent jouer franc jeu, il faut éviter les calculs politiques, les jeux d’intérêt, bref il faut placer le Mali au-dessus de tout. Une grande place doit être faite aux femmes du Mali, elles sont incontournables dans le processus de résolution de la crise qui nous secoue depuis 2012 qui est la cause de cette guerre asymétrique imposée à notre pays ».