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Dialogue Politique inclusif: les propositions de la CoFoP
Publié le lundi 2 septembre 2019  |  Info Matin
Oumar
© Autre presse par DR
Oumar Mariko
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La Coalition des forces patriotiques (CoFoP) a réfléchi ce week-end sur les TDR du dialogue politique inclusif que le gouvernement se prépare à organiser. A l’issue de ces travaux, le groupement politique de l’opposition a formulé des propositions au gouvernement. Il réclame la mise en place d’un Organise unique d’organisation des élections, la relecture de l’Accord pour la paix, aussi elle exige-t-il la fin du mandat des députés.

Les responsables, les cadres et militants de la Coalition des forces patriotiques (CoFoP) ont travaillé sur les TDR du dialogue politique inclusif. Les travaux de cette rencontre qui s’est tenue les samedi et dimanche, dans la salle de réunion de la Dette publique, ont été lancés par le porte-parole de la CoFoP, Abdoulaye Amadou SY. Ce dernier avait à ses côtés le ministre Housseini Amion GUINDO, Mamadou TRAORE et Badra Aliou DEMBELE, tous des responsables dudit front.
La cérémonie d’ouverture de cette rencontre a été également marquée par la présence du représentant de l’Alliance Ensemble pour le Mali (EPM), Ibrahim Boubacar BA, et celui du Premier ministre, Sidy Mohamed DIAWARA. Ceux-ci ont salué et encouragé l’initiative de la CoFoP de nature à renforcer le débat politique.
Selon Ibrahim Boubacar BA, leur présence à cet atelier manifeste de longues relations entre l’EPM et la CoFoP sur certains sujets, même si leurs positions ont été souvent contradictoires. Ainsi, sur la prorogation du mandat des députés, elles étaient opposées. En dépit de ces divergences, pour le président de l’UM RDA, ils demeurent des amis. « C’est avec beaucoup de plaisir que nous sommes là pour soutenir, encourager vos réflexions sur le dialogue », a indiqué M. BA. Aussi, a-t-il encouragé, la CoFoP à participer aux assises sur le dialogue politique inclusif qui reste le meilleur cadre pour se prononcer sur des sujets importants de la nation. Connaissant l’engagement des membres de la CoFoP pour le pays, il serait surpris de ne pas voir ce regroupement à cette rencontre. « Vous ne pouvez pas être en dehors de ce processus », a-t-il invité.
Pour sa part, le représentant du Premier ministre, Sidy Mohamed DIAWARA, s’est réjoui de la ferveur des acteurs qui multiplient des réunions autour du processus de dialogue depuis deux semaines. Ce sont les prémices d’un succès de cette rencontre nationale tant attendue par la classe politique, la société civile et même la communauté internationale. Il pense que les différents échanges préparatoires des partis expriment une prise de conscience politique. « Le risque de ce dialogue c’est d’avoir des participants non préparés. Avec ces ateliers préparatoires, on est convaincu de tenir un dialogue fructueux », a déclaré M. DIAWARA, avant d’ajouter que les acteurs doivent se concerter et se mettre d’accord impérativement. C’est la condition de la stabilité et de la paix dans le pays, a-t-il laissé entendre. « Si nous ne pouvons pas régler nos contradictions par le dialogue, il ne restera que la solution de prendre les armes et nous entretuer », a-t-il prévenu.
Dans son allocution d’ouverture, le porte-parole de la CoFoP a levé toute équivoque quant à la participation de leur regroupement au dialogue politique inclusif. Il a rappelé que ce processus en préparation a pour objectif stratégique de fédérer toutes les forces politiques et sociales significatives autour de l’essentiel qui est de sauver le Mali.
Spécifiquement, les objectifs de ce dialogue sont de trouver une solution malienne au problème de sécurité ; de recouvrer l’intégrité du territoire national ; de décrisper les tensions sociales et instaurer la cohésion sociale ; d’amorcer la voie d’une réconciliation des cœurs et des esprits.
Mais, pour atteindre ces objectifs, le cadre doit se pencher sur certains sujets en profondeur. Très opposée à la prorogation du mandat des députés, la CoFoP souhaite que les assises du dialogue traitent « la problématique de la fin du mandat des députés avec la mise en place d’une constituante et ses prérogatives ». En effet, elle estime que la prorogation a été actée sur fond de violation de la Constitution en vigueur. En ce moment, en lieu et place, il propose une nouvelle équipe issue des différentes couches de la société.
« Cette constituante devra comprendre tous les segments de la nation et traiter les problèmes majeurs avec lesquels nous vivons, à savoir les réformes institutionnelles, administratives, territoriales et la décentralisation, afin d’adapter les institutions à la réalité du moment », a précisé le président SY.
Également à la CoFoP, les responsables pensent qu’il y a lieu de revoir le mode d’organisation des élections. Pour eux, le système actuel comporte de nombreuses lacunes. Ainsi, Abdoulaye Amadou SY propose la révision du système électoral dans sa globalité et la création d’un seul Organe indépendant pour organiser les élections.
S’agissant des réformes constitutionnelles très controversées, parce que rejetées par une partie de la population, le porte-parole de la CoFoP estime elles doivent venir avant les réformes politiques et électorales.
Dans son speech, il a relevé aussi la nécessité de faire la relecture de certaines dispositions de l’Accord d’Alger pour la paix et la réconciliation nationale.
Pendant les deux jours de l’atelier, les participants ont planché sur des thématiques telles que la santé, l’économie, la politique, la sécurité, le développement

Par Sikou BAH
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