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Crise sécuritaire au Sahel: Quand la France annonce le chao !
Publié le mardi 3 septembre 2019  |  La Relance
Soldats
© RFI par David Baché
Soldats de la force française Barkhane, casques bleus de la Minusma, et soldats de l`armée malienne, lors d`une mission conjointe dans la région de Gao. Partout au Mali, la situation sécuritaire reste préoccupante.
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Malgré les critiques et les marches de protestations contre sa présence au Mali, la France ne se résous pas à faire ses valises, bien au contraire, contre vent et marrée elle entend conserver sa place au Sahel et se présente comme incontournable dans la résolution de la crise sécuritaire qui ne cesse de s’étendre.
Les propos du chef d’état-major des armées Françaises le général Lecointre sont sans équivoque. « Sans Barkhane, les Etats du Sahel s’effondreraient sur eux-mêmes » a-t-il laissé entendre sur une chaine d’information étrangère. Ces propos chargés de sous-entendus indiquent clairement que la crise sécuritaire au Sahel est loin de connaitre son épilogue, car cette France qui se veut incontournable dans la lutte contre le terrorisme a montré les limites de son efficacité. Malgré un effectif fort de 4500 hommes, la force Barkhane ne parvient toujours pas à endiguer la mobilité des terroristes et à enrayer la violence dans le Sahel.
Pour paraphraser le général Lecointre, à cause de l’étendue du territoire et la complexité de cette crise, la France ne peut en quelques mois ou quelques années endiguer la crise sécuritaire qui sévit au Sahel. Pour celui qui prédit le chao après un probable départ, ces propos constituent un aveu d’impuissance qui se passe de tout commentaire quand on sait que la présence des forces françaises n’a pu empêcher l’extension de l’insécurité.
Malgré l’absence de résultats à hauteur de souhait et proportionnelle aux moyens humains et matériel déployé au Sahel, pourquoi la France tient à rester maîtresse à bord au cœur d’une crise dont la résolution lui échappe ? C’est la question que l’on peut se poser. De l’éclatement de la crise sécuritaire à nos jours, le nombre de victimes civiles et militaires a atteint un chiffre révoltant et inacceptable et malgré tout, la France ne se prive pas d’agiter le drapeau rouge du chao en cas de retrait de la force Barkhane comme si les peuples du Sahel n’avaient pas déjà connu le pire en leur présence.
Les déclarations du chef d’état-major des armées françaises ne sont ni plus ni moins qu’une tentative désespérée de dissuader l’opinion favorable au départ de la force Barkhane du sahel. La France serait-elle hantée par une éventuelle présence Russe dans son pré-carré ou protège-t-elle des intérêts inavouables ? Tout compte fait, rien de pire ne pourrait arriver au Sahel après tout qu’il a enduré.
La rédaction
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