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Dépôt d’ordures de Lafiabougou: filon et péril sanitaire !
Publié le mercredi 4 septembre 2019  |  Info Matin
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© aBamako.com par FS
Journée de salubrité de l`association Yèrèdila Ton Musow
L`association Yèrèdila Ton Musow de Daoudabougou Sonsorobougou a organisé le Samedi 19 Novembre 2016 une journée de salubrité en vue de ramasser les ordures ménagères de leur localité.
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Malgré les multiples interpellations des populations riveraines, le dépotoir de Lafiabougou, en commune I du district de Bamako, qui est un dépôt de transit peine à être évacué. Voyage au cœur d’un univers infect et fétide.

Face aux ennuis que les odeurs causent aux populations, les autorités, la mairie et la société Ozone Mali sont fréquemment interpellées. Suite à une initiative du ministère de l’Environnement, de l’assainissement et du développement durable d’évacuer tous les points noirs de la capitale, nous avons fait un tour au dépôt de transit de Lafiabougou. Le constat est que malgré les efforts du département, le lieu est loin d’être totalement évacué comme le souhaitent les populations.
En outre, malgré l’odeur nauséabonde qu’il dégage, ce dépotoir est devenu un lieu où des dizaines de personnes passent la journée à la recherche d’objets de valeur à vendre. A notre passage, les charretiers, les familles avoisinantes et les passagers exprimaient leur cri de cœur face à la persistance de ce tas d’ordures dangereux pour la santé.
Le dépotoir de Lafiabougou ne répond à aucune mesure d’hygiène, surtout en cette période hivernale. Cette décharge qui jouxte le cimetière de Lafiabougou représente une réelle menace pour la santé des populations, sans parler de l’odeur insupportable qu’il dégage qui est une autre source de désagrément.
Malgré cet état de fait, l’on retrouve des charretiers et des hommes et femmes qui trient les ordures à la recherche d’objets de valeurs à vendre pour ce faire de l’argent.
Selon les informations recueillies, il ressort que c’est le manque d’emploi qui pousse certains jeunes à fouiller dans les ordures.
Selon les témoignages d’Ibrahim TRAORE, certaines filles qui font ce travail sont diplômées. « Elles trient des bidons et d’autres objets pour vendre. Vu l’état actuel du pays, c’est très difficile d’avoir un emploi. Ce qui pousse beaucoup de nos jeunes à trier ces ordures », a révélé Ibrahima TRAORE qui reconnaît le danger de ce travail pour la santé. Parlant du danger dont sont exposées ces personnes, il a souligné: « qui dit déchets dit saleté. L’homme et la saleté ne devraient pas cohabiter ensemble. Les ordures sont dangereuses pour la santé de l’homme. Dans ces pourritures, il y’a toutes sortes d’objets contagieux tels : des ciseaux, des seringues, des lames, des couteaux et même des bouteilles qui peuvent nous blesser et nuire à notre santé. En plus de ces dangers, l’odeur aussi nous cause des ennuis ».
Pour sa part, Dadié KOITA, un habitant non loin du dépotoir, renchérit en soulignant : « l’odeur de ces déchets nous gêne beaucoup. Surtout quand ils sont brûlés, la fumée envahit tout. Pendant la nuit, l’odeur nous dérange beaucoup, nous qui sommes les voisins ».
Quant à Sékou KONATE, il exprime sa colère en ces termes: « ces ordures sont ramassées devant les portes des familles. Avant c’est la mairie qui les ramassait à travers des GIE. Maintenant c’est la société Ozone Mali qui fait le travail et n’arrive pas à évacuer les ordures de ce site qui est un dépôt de transit ».
Au dépotoir de Lafiabougou, le constat est toujours amer. Le souhait de la population riveraine est de voir évacuer ce dépotoir qui pourrait agresser leur santé, tout en compromettant l’ambition de la réalisation de Bamako, ville coquette.

PAR BOSSOUAN DEMBELE
(Stagiaire)

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