15 morts et une quarantaine de blessés graves. C’est le bilan provisoire, suite à l’effondrement d’un immeuble situé au quartier Banconi Salémbougou en commune I du district de Bamako. Le drame est survenu le dimanche 1er août dernier aux environs de 4h du matin. Du coup, l’irresponsabilité de la Mairie de la Commune I est en cause.
Il s’agit d’un immeuble R+2 appartenant à un certain Issa Diarra, un vieil homme de 80 ans. Marabout, Maître coranique, ancien maçon, voici en bref ce qu’on a pu retenir du propriétaire de la malheureuse maison qui a coûté la vie à plusieurs de ses habitants. Selon les informations recueillies sur les lieux du drame, l’immeuble en question abriterait une vingtaine de ménages et envoisinerait plus de soixante (60) âmes, tout âge confondu.
L’entêtement du promoteur à l’origine du drame
La construction de l’immeuble en question aurait fait l’objet de plusieurs disputes entre le promoteur et un de ses fils qui s’y opposait pour non-respect des normes. À en croire nos sources, ce dernier l’aurait interpellé au niveau de la Mairie de la commune I du district de Bamako pour cette affaire. En plus de l’indignation du fils face à la situation, des voisins du quartier auraient aussi averti le promoteur par rapport à la construction anarchique dudit immeuble. Malheureusement, les sages conseils sont tombés dans l’oreille d’un sourd. Car le propriétaire a juré de construire son immeuble de rêve. Coûte que coûte. Et quoiqu’il en coûte. « Nous avons plusieurs fois averti le propriétaire, de la mauvaise construction de cette maison. Mais il pensait qu’on était jaloux de lui. Voici les conséquences. Il est responsable de ce qui est arrivé », a laissé entendre un voisin très remonté.
Selon les explications des experts en la matière, si un sac de ciment correspond normalement à 40 briques, le propriétaire en a fait 60 à 70 briques. Le hic encore est que le Rez-de-chaussée n’était pas apte à supporter deux étages. Sans oublier plusieurs autres normes qui n’ont pas été respectées. D’où l’effondrement de l’immeuble qui n’a jamais fait l’objet d’expertise.
La part de responsabilité de la Mairie de la commune I
Avertie de la situation depuis un certain temps, la Mairie devrait aussitôt diligenter une équipe d’experts pour prendre des mesures avant qu’il ne soit trop tard. Si cela a été le cas, pourquoi a-t-elle laissé continuer les travaux de construction de l’immeuble ? Ou bien le Maire a-t-il été étouffé par des dessous de table ? En tout cas, il est inadmissible de comprendre l’inertie et le laisser-aller de la Mairie de la commune I qui pouvait éviter le pire. Le Maire à travers le chargé de la question domaniale aurait dû s’assumer. Il aurait pu suspendre les travaux de construction de l’immeuble en question. De surcroît, il aurait pu envisager des dispositions même s’il fallait déloger les habitants de ladite maison pour éviter ce qui s’est passé. Le Maire Mamadou B. Keita doit s’expliquer !