L’élection présidentielle prévue le 28 juillet prochain va constituer une étape décisive pour le Mali. En effet, elle permettra au pays de renouer avec la démocratie et d’avoir des élus légitimes pour s’attaquer aux vrais problèmes. Rappelons qu’il y a un peu plus d’une année, le Mali était encore secoué par la plus grave crise de son histoire menaçant même son existence. Avec l’intervention salutaire de l’armée française et des alliés c’est une nouvelle page du pays qui est en train de s’écrire.
Parmi ces lignes, la présidentielle aux multiples enjeux attendue le 28 juillet prochain. Certes, les groupes armés ont été refoulés du pays mais leur capacité de nuisance est toujours aussi intacte. En témoignent les coups portés au Niger ainsi que les nombreuses tentatives d’infiltration dans le territoire malien. Selon des sources concordantes, les terroristes attendaient surtout le mois de Ramadan et particulièrement les mobilisations pendant la campagne électorale au Mali pour refaire surface. Cette situation a contraint certains pays voisins à renforcer les dispositifs sécuritaires au niveau des frontières. Ainsi, pour parer à toute éventualité, le Sénégal a décidé de renforcer ses frontières, des moyens sont mis à la disposition de l’État sénégalais par la France et les USA.
Preuve que cette présidentielle du 28 juillet installe la peur dans la sous région. Des bataillons complets composés de gendarmes et de policiers sénégalais ont été déployés tout le long des frontières sénégalo-maliennes.
L’Algérie qui craint également des attaques terroristes a déployé de gros moyens sur sa frontière avec le Mali pour sécuriser cette vaste zone, préserver le territoire et rassurer la population. Ce sont des milliers de soldats qui accomplissent leur mission parfois dans des conditions très difficiles, notamment à cause du climat, mais surtout les nombreuses tentatives d’infiltration des groupes armés en provenance de l’extrême nord du Mali et de la Libye, considérés comme des zones où le terrorisme peut toujours émerger sous l’influence des courants islamistes. Pour la réussite de cette opération, l’Algérie a déployé des troupes qu’elle appelle les Méharistes, qui sont de redoutables combattants du désert. Ces forces sont stationnées à Touggourt, Béchar et Ouargla et comptent environ 320 hommes par unité.
De son coté, la Mauritanie dont le déploiement des troupes dans le cadre de la MINUSMA connait encore quelques lourdeurs, a décidé également de procéder à une surveillance plus accrue de ses frontières avec le Mali en prélude aux attaques terroristes. Même si pour le moment, aucun coup n’a été porté pendant cette période la vigilance doit être de mise.