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L’Institut des Sciences Humaines de Bamako : La jeune génération de l’institut a des idées pour faire bouger les lignes
Publié le jeudi 5 septembre 2019  |  Le Carrefour
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© Autre presse par DR
Université de Bamako ( Mali )
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En effet, le nouveau directeur de l’ISH, Dr Baba Coulibaly et l’administration de l’ISH viennent d’instaurer les Samedis de l’ISH. La 1er édition a eu lieu le Samedi 31 août 2019dans la salle de conférence de ladite structure avec comme thème : De l’IFAN à l’ISH, quel parcours pour quelles perspectives ! Le conférencier était Dr Hamidou Magassa, assisté par Dr Moussa Sow ancien directeur de l’ISH.

Plusieurs personnalités du monde de la recherche dont des anciens ministres de l’éducation et de la recherche scientifique, à savoir Adama Samassekou et Assétou Founè Samaké Migan, ainsi que des directeurs des institutions de recherche au Mali. Les jeunes chercheurs n’ont pas manqué ce rendez-vous du donner et du recevoir sur la problématique de la recherche au Mali de l’indépendance jusqu’à nos jours.

C’est dans une ambiance cordiale et festive, que le conférencier à retracer le chemin parcouru par l’institut depuis sa création en 1962 jusqu’à nos jours. La recherche sur les sciences humaines n’a jamais été valorisée au Mali. Même s’il faut reconnaitre et saluerles initiatives de l’ancien président Alpha Oumar Konaré en 1978 pour la réorganisation de l’Institut. Selon le conférencier, c’est à partir de ce moment que la recherche sur les sciences humaines financée par le gouvernement à véritablement commencé dans notre pays même si les conditions sont loin d’être réunies.

A ses dires, jusque là la recherche n’est pas encore valorisée au Mali. Parce que la presque totalité des projets de recherche sont financés par extérieur, or une nation ne doit pas réfléchir à la place d’une autre nation pour décider à sa place, souligne t-il. La meilleure colonisation n’est pas militaire mais vient de l’esprit. Quant on a l’esprit, on n’a le corps de l’homme. C’est ce qu’ont fait les occidentaux en Afrique pendant la colonisation.

Selon le conférencier, les jeunes chercheurs maliens doivent se mettre en valeur pour valoriser la recherche sur les sciences humaines dans notre pays. Il faut trouver les voies et moyens de relancer les activités de recherche sur les sciences humaines au Mali. Beaucoup à été fait, mais il reste beaucoup à faire encore a soutenu le conférencier. Avant de revenir sur son désaccord avec l’ancien président Américain Obama, lorsqu’il avait affirmé que : l’Afrique n’a pas besoin des hommes forts, mais des institutions fortes. Le conférencier pense le contraire que c’est les hommes forts qui mettent en place les institutions fortes.

« Que tout développement passe par les ressources humaines de qualité. Aucun développement n’est possible sans les ressources humaines. Le développement est l’œuvre des ressources humaines de qualité avant l’économie. L’économie ne développe pas un pays mais les ressources humaines, soutient-il ? Et la langue de communication est indispensable pour cela. Sans la maîtrise de l’outil de communication, il est difficile d’avancer pour un pays. Il donne pour preuve la confusion qu’à entretenu le gouvernement par rapport au vocable de la décentralisation. La décentralisation signifie en bambara « yeremara » plutôt que « Fanga ka sekiso ».

Il invite les chercheurs à bien réfléchir sur les thématiques de recherche pouvant améliorer notre développement socio-économique pour le bien-être de notre population. Pour cela, il a invité l’Etat à financer la recherche par tous les moyens. Dr Magassa soutient que toutes les nations qui se sont développées n’ont pas minimisé la recherche.

Le Dr Moussa Sow d’ajouter que le gouvernement du Mali doit sauvegarder le patrimoine culturel dont dispose notre pays. La seule et unique richesse dont dispose le Mali est son patrimoine naturel et culturel, a-t-il souligné.

Les éclairages du conférencier ont été suivis par les questions réponses. Les intervenants ont unanimement salué et encouragé les efforts de la nouvelle génération en charge de la recherche, notamment le directeur de l’ISH, Dr Baba Coulibaly pour sa vision et sa philosophie sur la recherche au Mali. Dès sa nomination, il a équipé les bureaux et doté chaque chercheur d’un ordinateur portable, d’un dictaphone, installé.

Pour le confort du personnel il a installé un Wifi et des fontaines pour étancher les soifs. Les jeunes chercheurs sont conscients que malgré les maigres ressources financières octroyées pour la recherche dans notre pays, les institutions de recherche notamment l’ISH doivent faire entendre leurs voix pour chercher les véritables voies pour une meilleure appropriation des recherches dans un Mali en mutation. Et pour cela, les idées, les innovations sont nécessaires. C’est ce qui semble t-il a été compris par les responsables actuels de l’institut, d’où l’instauration des Samedis de l’ISH.

Faut-il le rappeler Baba Coulibaly est un jeune chercheur qui a fait de la recherche son leitmotiv, c’est pourquoi, il ne ménage aucun effort pour encourager la recherche en homme de vision, il a compris que le développement de tout pays passe par des ressources humaines bien formées, le cas du pays du soleil levant, le Japon est édifiant.

Seydou Diarra
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