« La Plateforme Lutte contre la Corruption et le Chômage au Mali » a organisé un meeting, samedi dernier, au Boulevard de l’Indépendance. Plusieurs associations membres de la plateforme sont intervenues au cours de la manifestation.
Pour le président de « la Plateforme PCC », Clément Dembélé, la révolution des consciences a commencé. Il a encore une fois, réitéré son soutien à l’armée. Il a dénoncé les autorités et cadres du pays, engagés dans la corruption et le mensonge. La plateforme n’acceptera pas que chaque année, des milliards soient dilapidés. Clément Dembélé a demandé qu’on mette en prison tous ceux qui sont intervenus dans le marché des avions. Il a appelé à l’unité du peuple pour une action commune. Djéry Coulibaly, représentant du Synacodem a soutenu que le meeting se fait dans un espace béni. En effet, a-t-il dit, si tu aimes ta patrie, c’est un don de dieu. Combattre les ennemis de la patrie, aussi, est un avantage. Il a soutenu que les Maliens ont été divisés. Il a insisté sur l’unité pour la paix au Mali. Il a ajouté : « Il n’y a pas de pays sans armée » et il demande plus de moyens pour nos forces de sécurité. Mme Fatoumata Sidibé, présidente « du Réseau des Femmes Patriotes du Mali » a signalé les difficultés du pays dues à la corruption. Dans tout pays où il y a la corruption, a-t-elle dit, il n’y a pas de développement. Elle a fait savoir qu’elle a fait 22 ans à Paris, qu’elle voit les jeunes qui se sacrifient pour aller en occident et qu’elle connait leurs difficultés, à cause de la corruption. Elle a connu Clément Dembélé à travers une émission de la télévision et son combat lui a plu. Elle est donc venue accompagner ceux qui veulent arrêter la corruption, qui fait reculer notre pays.
B.D. /Canarddechaine.com
REACTIONS DES PARTICIPANTS AU MEETING DE « LA PLATEFORME
LUTTE CONTRE LA CORRUPTION ET LE CHOMAGE AU MALI »
Au cours du meeting organisé, samedi 31 août, par la Plateforme « Lutte contre la Corruption et le Chômage au Mali », au Boulevard de l’Indépendance, nous avons tendu notre micro à des participants. Lisez leurs réactions
El Hadj Dantoma Koita, SYNACODEM
El-Hadj-DantomaNous sommes là aujourd’hui pour soutenir l’armée et lutter contre la corruption en son sein. Nous sommes des commerçants et si on voit un commerçant dans ce meeting, il y a une raison. Le commerce a été détruit par la corruption, l’agriculture a été détruit par la corruption, le foncier est embrouillé par la corruption. Quand il pleut, c’est la détresse, à cause des mauvaises routes, à cause de la corruption. Il existe des difficultés dans les dédouanements, les impôts. Le travail qu’on doit faire avec un milliard, c’est 200 millions qu’on y met. Dans les écoles, les centres de santé, on constate la corruption. Ceux qui doivent nous sécuriser, à savoir, l’armée, si aujourd’hui, on nous dit qu’elle est atteinte par la corruption, c’est que la situation est désastreuse, c’est pourquoi nous nous sommes levés. Nous ne sommes pas des politiciens, nous parlons de la paix au Mali. Qu’on se lève tous, et qu’on s’unisse pour atteindre nos objectifs. Nous avons des droits et nous les réclamons.
Mme Diané Aissata Sarr, Chargé de communication au sein de « la Plateforme Lutte contre la Corruption et le Chômage au Mali »
Mme-Diané-Aissata-SarrJusqu’à présent, on ne nous a pas encore répondu. Les autorités ne nous ont pas appelés. Nous sommes là ce samedi pour réclamer notre argent, l’argent du contribuable malien. S’il le faut, on sortira jusqu’à l’année prochaine pour réclamer ce qui est de droit. Nous leur avons envoyé une correspondance, ils sont au courant, c’est pour que le gouvernement réagisse. Notre témoin oculaire c’est le président qui a dit lui-même que nos avions sont cloués au sol. Ce qui a été confirmé par son fils, Karim. Nous interpellons donc le président et son fils qui sont vraiment les témoins.
Lansana Mody, Maître de cérémonie
Lansana-ModyFara N’Diaye, président du groupe parlementaire PDS du Sénégal en 1979, disait : « toutes les voies autorisées s‘accordent à penser, que dans une société où les gens commencent à douter de l’efficacité des institutions, c’est la rébellion qui s’ensuit. » C’est ce qui se passe au Mali aujourd’hui, de Kidal à Kayes, les gens sont en rébellion, parce qu’ils doutent de l’efficacité des institutions. Houphouet Boigny disait : « la paix, ce n’est pas un mot, mais c’est un comportement. » Cela veut dire que du président de la République, jusqu’au simple citoyen de la rue, on doit changer de comportement, si on veut la paix au Mali. Le président de la République, les ministres, les députés, les maires, nos élus doivent changer de comportement jusqu’au simple citoyen, si on veut un Mali prospère, un Mali qui se développe, pour l’avenir de ses enfantes et de ses petits enfants. Sans cela il n’y aura jamais de paix.
Bréhima Mady Kéita, membre de la « Plateforme PCC »
Bréhima-Mady-KéitaNous sommes sortis pour dénoncer la mauvaise gouvernance et les généraux voleurs. On a vu une liste de généraux voleurs, communiquée par l’Amérique, la semaine passée. Tout le monde a vu ça. Pour être recruté dans l’armée, il faut payer. Ce que nous dénonçons aussi. Nous sommes sortis samedi dernier, malgré le mauvais temps, aujourd’hui aussi nous sommes sortis pour la même cause.
Bakary Diakité de la « Plateforme PCC »
Bakary-DiakitéNous avons organisé ce meeting pour dénoncer les pratiques néfastes et la corruption qui sévissent aujourd’hui au Mali. Tout le monde est au courant de la corruption dans l’armée, au niveau de tous les domaines de l’administration et dans tous les secteurs. En conséquence, l’Etat malien est même discrédité auprès des l’opinion internationale, à cause de la corruption. C’est pour cela que nous nous sommes encore réunis aujourd’hui. Pour dénoncer toutes ces pratiques néfastes.
Cheikh Mohamed Diarra, de la « Plateforme PCC »
Cheikh-Mohamed-Diarra,Nous avons deux avions cloués au sol et la base du meeting, c’est la lutte contre la corruption. Nous sommes ressortis aujourd’hui, parce qu’il y’a plusieurs aspects dans cette lutte et chaque semaine nous choisissons un thème qu’on élabore.
Propos recueillis par Baba Dembélé /Canarddechaine.com