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Douanes maliennes : La méthode Doucara en marche !
Publié le jeudi 5 septembre 2019  |  Notre Voie
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Propulsé au sommet des Douanes du Mali, ce service stratégique d’assiette économique nationale, le Directeur général de la Douane, l’Inspecteur Général Mahamet Doucara, est aujourd’hui en train de prouver qu’il a bien mérité sa promotion en enchaînant des performances au profit des caisses du Trésor public qui ne se vident plus.

En effet, malgré les préjugés et les aléas économiques du Mali en proie à une crise multidimensionnelle depuis 2012, qui ne jouaient pas en sa faveur, l’équipe dirigée par l’Inspecteur Général des Douanes tient la dragée haute. Au point que les responsables du Trésor public oublient même parfois que le pays est amputé des potentialités économiques de plus de 2/3 du territoire national à cause de l’insécurité.

Pour preuve, le successeur d’Ali Coulibaly engrange aujourd’hui un volume de recettes assez éloquent qu’il mérite qu’on s’attarde sur ses efforts. Ses performances réalisées parlent d’elles-mêmes.

En effet, de janvier 2019 à nos jours, les recettes mensuelles des douanes ne font qu’augmenter. Dit-on, le résultat est dans l’effort. Sans doute, cette prouesse historique des services des douanes résulte du dur labeur consenti par le D G Mohamet Doucara et son équipe qui se hissent désormais à la hauteur d’un cap mensuel porté à des proportions assez prétentieuses exigées par les hautes autorités, à savoir : 56,8 milliards francs CFA !

Certes, les recettes douanières franchissent à peine le seuil de cette gigantesque attente des autorités maliennes, mais on sent la volonté et la détermination de l’atteindre, voire même de la dépasser. Sauf qu’une teigneuse situation sécuritaire et même infrastructurelle sabote les efforts de l’homme et de son équipe. D’autant plus que l’écrasante majorité des corridors d’importation n’est pas fonctionnelle.

A cela, s’ajoute le poids trop lourd à supporter du volume d’exonérations consentis par l’Etat sur certains produits stratégiques, notamment les produits pétroliers.

C’est d’ailleurs avec un pincement au cœur que le Fonds Monétaire International (FMI) se plie à la demande des Autorités maliennes de baisser les Taxes perçues sur les produits pétroliers (TPP), jusqu’à un taux de 0% parfois, selon que le prix du pétrole à l’international augmente ou baisse.

Or, il se trouve qu’en ce moment précis, le prix du pétrole sur le marché mondial a le vent en poupe. Ce qui se traduit par le fléchissement de la TPP, d’où la baisse de recettes.

Concernant l’importation des marchandises solides, il convient de rappeler que le volume des importations est fonction de la capacité d’absorption de notre économie. Or, il n’est un secret pour personne que l’activité économique est largement en dessous des attentes du fait de la crise évoquée ci-dessus.

Mais en dépit de ces contraintes objectives et à quelques encablures de l’heure du compte, le directoire affiche une confiance aveugle en leur capacité à relever le défi de la mobilisation des objectifs de recettes fixés par les autorités. Ce qui pousse à l’optimisme et à un lendemain qui chante. Ils espèrent encore décrocher le graal à grandes enjambées et comptent, pour ce faire sur une batterie de mesures dans le «pipe» parmi lesquelles on peut retenir, à en croire nos confidences, une mobilité plus accrue des cadres.

Mais la thérapie de choc par les ressources humaines sera-t-elle efficace ? Rien n’est moins sûr ! Car, il faut signaler aussi que la plupart de ces cadres comptent la dizaine d’années au même postes, dont l’efficacité, voire le rendement paraît affecté par la routine de la longue inamovibilité. Et certains d’entre eux se sentant dans la ligne de mire du DG semblent afficher de l’opposition. Mais, pour le succès de sa mission, l’Inspecteur Général Mahomet Doucara doit sévir sans état d’âme. Car on ne gère pas une boîte aussi stratégique pour l’économie malienne avec légèreté. Sa réussite en dépend !

Flani SORA

Source : La Voie



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