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Pour la souveraineté du peuple et de la nation : Le MRD et SPN s’engagent
Publié le vendredi 6 septembre 2019  |  Le Pays
Réunion
© aBamako.com par A.S
Réunion du comité de suivi sur l’accord de paix
Bamako, le 21 juillet 2015 le comité de suivi sur l’accord de paix a tenu sa 3e réunion au CICB.
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La Maison de la presse a servi de cadre, le mercredi 4 septembre 2019, à une conférence de presse pour le lancement d’un nouveau mouvement citoyen au Mali. Il s’agit d’un regroupement d’hommes et de femmes de différentes parties du Mali pour assurer à ce pays la paix et la cohésion sociale.
« Un peuple souverain, fort, uni fait des dirigeants forts et souverains ». Telle est la conviction d’un nouveau mouvement qui vient de voir le jour au Mali. Le « Mouvement pour la restauration de la dignité et la souveraineté du peuple et de la nation » (MRD et SPN) vient allonger la liste des mouvements citoyens du Mali avec pour objectif d’instaurer la souveraineté et la dignité du peuple malien et de la nation malienne.
Retraçant l’histoire de la crise malienne depuis 2012, le président du MRD et SPN, Mohamed Ould Mohamédoune Ousmane Haidara, fera comprendre que cette crise n’est que le corolaire de celle libyenne. Ce « tsunami » a fini par ébranler la souveraineté du Mali, dit-il avant de donner une note d’espoir : « Le peuple malien étant un peuple courageux et intelligent et le Mali une terre bénite ayant vue la naissance de plusieurs saints avec son peuple à l’histoire glorieuse emprunte de solidarité, de partage, de tolérance et surtout d’un brassage culturel irréversible  a su rapidement créer plusieurs cadres de dialogue national et international notamment à Ouagadougou et ayant permis la restauration des institutions de la République et un accord dit « Accord d’Ouagadougou » avec l’ex-rébellion permettant l’élection présidentielle et l’ouverture de pourparlers inclusifs. » Un accord dont il reconnait les bienfaits puisqu’ayant permis d’aller aux élections et à l’Accord pour la paix. Mais, regrette-t-il, cinq ans après la signature de ce document, la crise ne fait que se généraliser avec des conséquences tragiques. « Après l’accord pour la paix, le Mali a enregistré plus de morts et de victimes que pendant la rébellion », a-t-il expliqué.
Mohamedoune Ousmane Haidara recommande alors une révision des manières habituelles de gérer cette crise afin de rendre au peuple malien sa dignité. En outre, il trouve plus qu’urgent que les autorités de la République malienne revoient leur politique extérieure et de ne défendre que les intérêts du peuple malien. Car, s’interroge-t-il, comment comprendre que malgré la signature de l’Accord d’Alger le lot des morts s’agrandisse. Il va plus loin dans ses interrogations : comment comprendre que le terrorisme puisse gagner du terrain alors que plusieurs forces militaires et d’instruments internationaux sont présentes ?
En ce qui concerne le cas de l’Accord pour la paix, le président du MRD et SPN s’est attelé à une explication des difficultés de mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale.  Des situations, dit-il, qui ont eu des incidences sur la popularité du locataire de Koulouba, Ibrahim Boubacar Kéita. « C’ est pourquoi nous pensons sans risque de nous tromper, sans dédouaner ni défendre le système en place que, le Président IBK , tout comme plusieurs Chefs d’États africains sont pris à tenaille entre le marteau de leurs peuples très divisés sur tout et souvent sans objet et l’enclume de puissances étrangères qui exploitent les divisions des peuples pour menacer nos Chefs d’État de les chasser du pouvoir dès qu’ils refusent de se soumettre à leurs agendas criminels, dégradants et avilissants. », précise-t-il.
Tous ces problèmes ne relèvent nullement de la seule responsabilité du Président de la République. La démission du peuple a également une part énorme selon le Président du MRD et SPN. La désunion du peuple fragilise le chef de l’État, ajoute-t-il avant de demander au peuple malien de soutenir leurs dirigeants à relever les défis auxquels le pays reste est confronté. « De toute évidence un peuple fier, uni, indivisible et non manipulable est un peuple souverain et son Président ne peut qu’être fort et incarner haut notre souveraineté nationale », indique-t-il tout en poursuivant : « Par contre un peuple qui manque de courage, désunit, divisible et manipulable est un peuple soumit et sous tutelle et son Président ne peut qu’être faible, fragile, soumit, manipulé et notre souveraineté et notre dignité seront piétinées. »
Tous les problèmes du Mali aujourd’hui ne sont que la résultante de plusieurs années « d’immobilisme » et de « démission collective », a-t-il expliqué. Selon lui, « Un peuple souverain, fort, unit fait des dirigeants forts et souverains capables de transcender toutes les divergences pour se mettre à l’écoute du peuple et pour le Peuple et engager des coopérations bilatérales et multilatérales bénéfiques à travers des accords gagnant-gagnant. »
Cette prise de conscience collective afin de donner au Mali sa dignité et toute sa souveraineté est la tâche que se donne ce mouvement sociopolitique citoyen mis en place par des membres d’ex-rébellion, des membres de regroupements et d’organisation de la société civile, d’activistes sociaux et politiques issus de toutes les composantes de la société malienne. Devons-nous comprendre que le temps est au sursaut national et non à la désunion ?
Fousseni TOGOLA
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