Le président de la Fédération des Associations des ressortissants de Kayes (Fark), non moins initiateur du mouvement du blocus du pont de Kayes était sur Joliba FM à l’émission “Djo kono” de Moussa Timbiné, le mardi 3 août 2019.
Le président du Fark Mamedy Dramé a tout d’abord félicité les candidats admis au baccalauréat malien 2019 avant d’avancer que l’année scolaire n’a pas été facile du tout. Il s’est dit étonné du taux d’admis vu les difficultés qui ont marqué l’année scolaire. Il s’est aussi prononcé sur l’effondrement de l’immeuble qui a fait plusieurs morts et des blessés à Banconi. Pour lui ce drame est amputable à l’Etat à 80 %.
L’initiateur du blocus du pont de Kayes est aussi revenu sur les raisons qui ont poussé les jeunes de Kayes à prendre cette initiative de bloquer la route de Kayes. A en croire M. Dramé, la route de Kayes est la route la plus rentable au Mali sur le plan économique avec un trafic de plus 44 000 véhicules gros porteurs par an. Pour lui, il serait inadmissible que cette route soit impraticable. Donc des initiatives ont été prises, il ya de cela 3 ans pour le développement de Kayes par son désenclavement qui ont conclu, la réparation de la route de Kayes, l’aéroport et la reprise du chemin de fer.
“Plusieurs promesses ont été faites à la région de Kayes même lors des campagnes électorales. Aucune d’elles n’a été tenue”, a-dénoncé Mamedy Dramé, avant de confier, “Donc il fut un temps, où nous avons décidé de poser un acte qui a consisté à bloquer la route de Kayes”. L’initiative a reçu beaucoup d’appuis entre autres, le blocus à Kolokani et Kati, selon le président de la Fark. “Dans cette histoire de blocus de route, j’ai joué et j’ai gagné”, a affirmé l’initiateur.
Sur la satisfaction des doléances, selon Mamedy Dramé, l’Etat s’est engagé sur un point, il reste deux points (l’aéroport et le chemin de fer), mais que rien n’est encore fait. “Toujours rien. Des dates ont été données après le blocus. On attend l’échéance de ces dates pour voir ce que nous pouvons conclure”, a-t-il préconisé. Et de dire “moi, j’accorde à ce gouvernement le bénéfice du doute jusqu’à 6 mois. Après les 6 mois promis, nous verrons s’il y a satisfaction ou pas”.
Le président de la Fark estime que les secteurs de développement sont mal exploités avec des graves conséquences, l’immigration, la disparition de certains villages, les accidents routiers incessants et le l’enclavement. La résolution des questions de la route, de l’aéroport, de la mine, les infrastructures sanitaires et universitaire entre autres, restent leurs préoccupations, a cité le président de la Fark et promettre de lutter pour ces causes jusqu’à satisfaction.