Opposé à la prorogation du mandat des députés maliens, le riche homme d’affaires Aliou Boubacar Diallo, arrivé troisième à la présidentielle de 2018, semble depuis avoir trouvé sa place au sein de l’opposition.
Lors de la présidentielle malienne de 2018, le président d’honneur de l’ADP-Maliba avait créé la surprise en recueillant 8,33 % des voix. Il prouvait ainsi que son parti, qui avait rompu avec la majorité, avait trouvé sa place au sein de l’opposition.
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Main tendue rejetée
En juin, Aliou Boubacar Diallo a dénoncé la prorogation du mandat des députés, consécutive au report des élections législatives, et demandé la mise en place d’une Constituante. Autre sujet brûlant, qui divise l’ADP-Maliba : les négociations entre le gouvernement, la mouvance présidentielle et l’opposition, en vue de la signature d’un accord politique.
Il y a quelques mois, Diallo avait dit accepter la main tendue du président, mais il semble ne plus vouloir d’un rapprochement. Le 30 avril, il a exclu Amadou Thiam, le chef de son parti, qui est depuis devenu ministre. Puis, lors d’un congrès, à la fin de mai, l’ADP-Maliba s’est doté d’un nouveau bureau.
Novice en politique, Diallo, 59 ans, est avant tout connu comme l’un des hommes d’affaires les plus influents du Mali. Son dernier projet : exploiter de l’hydrogène naturel à grande échelle dans le Sud-Ouest. Une source d’énergie réputée propre et peu coûteuse.