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Mon opinion : Quand Moussa Traoré insulte la mémoire collective des Maliens
Publié le lundi 9 septembre 2019  |  L’aube
Rentrée
© aBamako.com par Momo
Rentrée politique du PARENA
Bamako, le 20 février 2016 le PARENA a tenu sa rentrée politique 2016 au Palais de la culture
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En lisant des extraits du « Documentaire » réalisé sur le Général Moussa Traoré, par la télévision AFRICABLE, on est partagé entre la honte et l’indignation. Tant l’insulte à la mémoire collective est évidente.


C’est bien la preuve que nous ne nous sommes pas trompés de combat, c’est en d’autres termes un hommage aux générations de militants qui ont refusé cette gouvernance pitoyable de notre pays. Gouvernance dans laquelle on peut maintenir en prison un homme, de surcroit un Président de la république, sans jugement pendant 8 ans ; sans même savoir à quel point de territoire national, il est détenu.

Cet homme est assassiné, le maitre des lieux n’est pas au courant aucune enquête n’est ouverte, pire les populations qui de façon spontanée se sont mobilisées pour ses funérailles sont traquées et mises en prison pour certaines. Aucun jugement, mais aucune réhabilitation du père de l’indépendance 15 ans après son assassinat.

Un Étudiant, âgé de 25 ans dont la mère a été séquestrée pour qu’il se rende pour fait de grève, meurt en détention sous la torture. Près de 40 ans après, le Chef de l’État de l’époque, nous fait croire qu’il a cru à une mort naturelle par « fatigue » d’un jeune de 25 ans, sans aucune enquête.

Ces deux exemples illustrent l’état des détresses dans lequel se trouvaient les droits de l’homme au Mali, n’importe quel Malien pouvait être victime d’arbitraire, sans jugement selon la volonté des maitres du jour. On peut passer sur les trois mois ou plus sans salaires des fonctionnaires avec les insultes comme primes.

Voyez dans quel Etat nous étions gouvernés et quel était l’état de nos droits, de notre sécurité humaine tout simplement. Cela valait un combat de la « Génération Cabral », elle s’est assumée jusqu’au bout, la démocratie a été le produit de ses douleurs.

Comprenez pourquoi chaque 17 mars date de l’assassinat de Cabral doit être célébrée, il en est de même pour chaque 16 mai, date de la mort de Modibo Keïta.

Souleymane Koné

Ancien Ambassadeur

Source: L’Aube

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