Participant à l’atelier national de réflexion portant sur la contribution de la société civile au dialogue politique inclusif, des acteurs se sont prononcés sur leurs attentes.
Hamane Touré, Président de la FNADDCT : « Je suis très fier ce matin. J’ai senti que la société civile existe, que tout le monde a accepté de faire le déplacement à tous les niveaux de Kayes à Kidal. Déjà, c’est un atout.
Le triumvirat a vraiment fait de son mieux, ils doivent être encouragés et salués. Franchement, leur émission a passé à la télé, on a vu toutes les démarches qu’ils ont effectuées et vraiment on doit les féliciter et les encourager à continuer dans la vérité et dans la sincérité ».
Madame Coulibaly Korotoumou Ballo, membre de l’Association des femmes Djiguiyaba de Sébénikoro : « Moi, je pense que ce dialogue est une bonne chose car le Mali est dans une crise depuis 2012. Cette crise est en train de s’aggraver, il faut donc trouver une solution. Si, l’on parvient à faire ce dialogue, je suis sûre qu’il va nous permettre de résoudre beaucoup de choses car il regroupe plusieurs couches de la société. Aujourd’hui, c’est le tour de la société civile. Les partis politiques, toutes les personnalités de l’Etat vont être impliqués pour une sortie définitive de la crise dans notre pays.
Pour le refus du parti URD à la participation au dialogue, je pense que cela serait plus ou moins un handicap et j’espère que les membres du parti vont nous rejoindre parce que ce dialogue est vraiment important pour ce pays. Si vraiment l’URD ne veut pas participer, les autorités doivent encore faire des démarches pour les convaincre à adhérer à la cause ».
Ismaïla Diallo, président du mouvement patriotique Arc-en-ciel : « Je tiens d’abord à féliciter le gouvernement et très singulièrement le ministre en charge des réformes institutionnelles et de relation avec la société civile, M. Amadou Thiam, d’avoir organisé cette cérémonie qui a pour objectif de former et d’informer la société civile.
Cet engagement du ministre ne fait que susciter chez moi de la confiance, parce que ce sont les Maliens qui vont se parler entre eux, qui vont discuter et vont faire des propositions pertinentes afin que le gouvernement puisse être éclairé. Et qu’après la sortie de ce dialogue, que ces propositions soient prises en compte.
Si cette société civile, en tant que force vitale décide de participer et de contribuer, moi je pense vraiment qu’il n’y a pas mieux que ça. C’est à saluer et c’est à encourager. Nous, nous sommes là au nom des mouvements pour pouvoir participer pleinement, contribuer. Après la participation et la contribution, nous comptons non seulement informer la base mais aussi les Maliens de tous bords sur ce que nous avons écouté et entendu lors de cet atelier.
Pour ce qui est de la non-participation de l’URD à ce dialogue, je ne vois pas de handicap. Comme je l’ai dit dans mes débats récents, je tiens à lancer un appel vibrant à Monsieur Soumaïla Cissé. Ce dialogue politique inclusif est fait pour les partis politiques, c’est fait pour tous les Maliens et je pense que c’est le lieu de ébattre des problèmes maliens. Si quelque part, aujourd’hui, un citoyen malien s’engage à ne pas participer au dialogue, c’est peut-être qu’il ressent quelque chose et ce qu’il ressent, c’est vraiment le lieu de venir débattre de cela.
Le dialogue politique est, pour nous, le palais du peuple, l’occasion pour nous de pouvoir s’exprimer sur nos divergences d’idées, débattre des problèmes maliens pour trouver des solutions à la malienne.
Donc, chef de file de l’opposition, Monsieur Soumaïla Cissé, président d’un grand parti et grand homme politique, je pense que refuser de participer à ce dialogue politique inclusif, c’est de faire dos au Mali. Le refus de Soumaïla Cissé de participer à ce dialogue est un abandon du Mali qui est dans des problèmes, dans des difficultés car le dialogue n’est pas celui du Chef de l’Etat SEM Ibrahim Boubacar Keita, mais le dialogue des Maliens, le dialogue inter-malien, parce que c’est les Maliens qui seront là et qui vont trouver des solutions à leurs problèmes ».
Abba Maiga, représentant des jeunes de Bourem : « D’abord, je tiens à souligner qu’il y’a trop de problèmes dans notre pays surtout au Nord. Aujourd’hui, la route a divisé ce pays. Pour se rendre à Bamako, il faut passer par trois pays, le Bénin, le Niger et le Burkina Faso. Et, c’est grâce à la MINUSMA que nous sommes là, aujourd’hui. Sinon, nous ne pourrions pas participer à cet atelier. Je tiens vraiment à la remercier comme l’a fait d’ailleurs le Premier ministre.
Ce dialogue pourra ressouder le pays lorsque la société civile sera écoutée, car nous avons beaucoup de choses à dire. Et pendant ces deux jours je pense qu’on pourra bien nous faire entendre, car le pays doit aller de l’avant ».
Dr Ibrahima Sangho, président de l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali : *« Nous avons toujours souhaité le dialogue politique inclusif. Déjà, au lendemain de la présidentielle de 2018, on avait dit qu’il faut instaurer le dialogue politique inclusif. Il faut que les gens puissent s’asseoir pour se parler. Car, on a beau faire la guerre, ça fini toujours sur la table des négociations. C’est pourquoi nous voulons vraiment ce dialogue qui va nous conduire à une suite favorable ».