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Dialogue politique inclusif : La société civile apporte une contribution de taille
Publié le lundi 9 septembre 2019  |  Le Pays
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Toutes les organisations de la société civile étaient au rendez-vous le samedi et dimanche au Centre international de conférences de Bamako, CICB, dans le cadre d’un atelier de réflexion sur la contribution au Dialogue politique inclusif qui doit se tenir au Mali. La cérémonie d’ouverture était présidée par le Premier ministre, chef du gouvernement, Dr Boubou Cissé qui avait à ses côtés le ministre des Réformes institutionnelles et des Relations avec la société civile, Amadou Thiam et le président du Conseil national de la société civile, Boureima Allaye Touré.




Toutes les classes des organisations de la société civile étaient présentes, deux jours durant, au CICB, en réponse à la large concertation faite par le ministère des Réformes institutionnelles et des Relations avec la société civile pour impliquer résolument les acteurs de la société civile au processus du prochain dialogue politique inclusif au Mali. Après de multiples tournés à l’intérieur du pays autour du même sujet, le ministre des Réformes institutionnelles et des Relations avec la société civile, Amadou Thiam, a retenu comme thème : « Pour le dialogue politique inclusif, chaque acteur de la société civile compte ».

Une démarche appréciée à sa juste valeur par les responsables de la société civile qui n’ont pas manqué à le faire savoir au public à travers le réseau des communicateurs traditionnels, RECOTRADE.

La maire de la commune III du district de Bamako, Madame Djiré Mariam Diallo a, pour sa part, indiqué que cette rencontre d’échanges est le point de départ à l’instauration d’un climat sociopolitique apaisé au Mali. Le président du Conseil national de la société civile, M. Boureima Allaye Touré, a rappelé que depuis les événements de 2012, de multiples crises ne cessent de mettre en exergue toute la fragilité de l’État du Mali, cela, malgré les grandes réformes de la transition démocratique qu’a connu le pays vers les années 1991. Pour lui, la gravité de la situation actuelle impose la participation de tout le monde, de façon honnête et sincère, sans distinction aucune, dans l’optique de trouver une solution aux différents défis auxquels fait face le Mali. Car, selon lui, huit régions sur dix peuvent être à tout moment le foyer inquiétant de l’insécurité et du terrorisme. À cela, il cite d’autres maux comme le chômage, la mauvaise gouvernance, la corruption qui réduisent à néant les multiples efforts des plus hautes autorités de l’État dont certaines conséquences ont été visibles, aussi bien au niveau des secteurs publics que privées, à travers des grèves incessantes avec près de 80 préavis de grèves rien qu’en 2018. Le président du Conseil national de la société civile a rassuré que cette rencontre s’inscrit dans la dynamique de recherche de solution à la crise multidimensionnelle que connait le Mali.

Le ministre Amadou Thiam dira qu’au-delà du dialogue, il est très nécessaire d’engager des réformes profondes de gouvernance, en vue de créer une société plus démocratique, juste et prospère. Pour y parvenir, selon lui, toutes les propositions de réformes majeures doivent être prises en compte, y compris celles de la société civile. Le ministre des Réformes institutionnelles et des Relations avec la société civile a indiqué que ces évènements s’inscrivent également en droite ligne au programme du gouvernement pour la période 2018-2013, à travers la vision : « La gouvernance et la politique institutionnelle ». C’est pourquoi le ministre Thiam a remercié et félicité cette initiative de la société civile qui est une grande contribution aux efforts du gouvernement.

Pour le Premier ministre, Dr Boubou Cissé, il a lui aussi rappelé que le Mali a véritablement besoin d’un dialogue constructif et fécond afin de relever les multiples défis auxquels le Mali est confronté depuis 2012. Le Premier ministre a dit espérer que cet engagement de la société civile contribuera à désamorcer la crise entre les forces vives de la nation plus particulièrement les partis politiques.

Le Premier ministre n’a pas manqué de remercier également tous les partenaires techniques et financiers, sans oublier les organisations nationales et internationales pour leurs contributions incessantes à la recherche de la paix et de la cohésion sociale au Mali. Il a rassuré de la disponibilité du gouvernement à appuyer la société civile dans ses actions de renforcement de capacité et de mobilisation pour la mise en œuvre des réformes politiques et institutionnelles au Mali.

ISSA DJIGUIBA

Source : Le Pays
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