Au-delà de la cabale contre le directeur général, Colonel-major Seydou Doumbia, les agitations de quelques cadres visent à saboter les efforts du gouvernement en faveur du corps de la Protection Civile. Relevés de leurs postes pour fautes lourdes, ces cadres en veulent à mort au Colonel-major Seydou Doumbia qui vient de siffler la fin de la création.
Depuis quelque temps, l’atmosphère de travail est viciée au sein de la Protection civile. De manœuvres en manœuvres, des cadres pollués semblent avoir opté pour la déstabilisation de la direction générale. La cible à battre selon toute vraisemblance : le directeur général, Colonel-major Seydou Doumbia. La situation est devenue telle que, au-delà du corps de la Protection civile, c’est l’image même de la République qui en prend un sacré coup.
Suite à ces actes de sabotages répétitifs, une commission d’enquête administrative a été mise en place. Composée uniquement de pompiers, elle était présidée par le directeur général adjoint de la protection civile en personne. Dans son rapport, la commission a clairement fait ressortir l’implication de certains cadres dans des actions de déstabilisation, comme l’affaire de 22 recrues renvoyées pour inaptitude du Centre de formation militaire de Markala.
S’abriter sous le parapluie syndical
La commission a recommandé des sanctions disciplinaires et administratives prescrites en pareilles circonstances conte les fautifs. Et en responsable avisé, le Directeur général a exécuté lesdites recommandations. Les agitateurs ont été punis et relevés de leurs fonctions, comme les textes le prévoient, sans abus ni injustice.
Mécontents, ces cadres sont parvenus à instrumentaliser des sous-officiers pour créer un autre syndicat. Ils n’ont pas mis du temps à déclencher une campagne de dénigrement contre le Colonel-major Seydou Doumbia et certains responsables syndicaux qui ont pourtant pesé de leurs poids auprès de l’administration pour éviter la traduction en conseil de discipline et les poursuites judiciaires contre eux.
Ces cadres et leurs soutiens verraient-ils en la lutte syndicale un marchepied pour accéder aux grades et postes et autres passe-droits au sein de l’administration de la Protection civile qu’ils ne s’y prendraient pas autrement. Le seul crime du premier responsable de la protection civile est d’avoir sanctionné pour la première fois des cadres qui se croyaient jusqu’ici intouchables. « Autant on récompense les actions d’éclat, autant on sanctionne les fautes », nous confie un cadre de la Protection Civile. ‘’Les intouchables sont tombés de leur piédestal. Incapables d’obtenir le soutien de deux syndicats légalement constitués, à savoir la Section Syndicale de la Protection Civile et le Syndicat des Fonctionnaires de la Protection Civile, ils ont instrumentalisé quelques jeunes sous-officiers pour créer un nouveau syndicat au sein de la protection civile’’. Et, comme par le pur des hasards, Le secrétaire général de ce syndicat à plusieurs appellations n’est autre que le jeune frère de la deuxième épouse d’un ancien directeur régional de la Protection civile de Bamako !
Un syndicat fantoche avec plusieurs noms
Dans sa lettre du 20 août 2019 envoyée au ministre de la Sécurité et de la Protection civile, la secrétaire générale de la Centrale démocratique des travailleurs du Mali (CDTM) évoque explicitement « la section syndicale des sapeurs-pompiers du Mali ». Une autre correspondance adressée, le 21 août, au Directeur général de la protection civile, mentionne « la section syndicale de la protection civile du Mali»,laquelle existe depuis plusieurs années ! Et ce n’est tout le nom utilisé dans le procès-verbal même de l’assemblée générale constitutive en date du 16 août 2019, il est écrit noir sur blanc « Syndicat libre de la Protection Civile du Mali ». Comme pour en ajouter à la confusion, il est question aussi de « section syndicale de la protection civile/SYNTAP/CDTM.Plus grave, il y a des noms des agents servant à l’intérieur du pays qui n’ont jamais pris part à cette assemblée générale dont le procès -verbal ressemble plutôt à un copier-coller. En outre des membres d’autres syndicats, dont les noms figurent également attestent n’avoir jamais démissionné.
Autre incongruité : dans une correspondance adressée à Mme la secrétaire générale de la CDTM et datée du 2 août 2019 pour un syndicat qui existe officiellement le 16 août, il souhaite l’annulation de la décision de mutation signée le 19 août 2019 par le commandement de la Protection Civile. C’est regrettable que la Secrétaire générale de la CDTM accepte de s’engager à soutenir de telles causes dont la légitimité est sujette à caution.
Ce syndicat n’a ni récépissé de création, ni statuts, ni règlement intérieur. Autant de violations des textes législatifs et réglementaires qui empêchent sa reconnaissance. C’est pourquoi ni le ministre, ni le directeur général de la protection civile ne sauraient cautionner de telles irrégularités au risque de créer un précédent dangereux. A la Protection civile, le pluralisme syndical est autorisé mais dans le strict respect des textes. A l’état actuel, dit-on, il n’est pas question pour l’administration de la Protection civile de reconnaître un tel regroupement juste créé pour les seuls intérêts d’une poignée d’individus
Désinformation, manipulation, récupération et dénigrement…
En plus de l’arme syndicale jusque-là inopérante, les ‘’agitateurs se sont versés les fakenews. Ainsi, la semaine dernière, ils n’ont pas hésité à manipuler les propos d’un élément de la protection civile prononcés lors de la traditionnelle cérémonie de grande couleur qui se tient chaque premier lundi du mois à la Caserne des Sapeurs-pompiers de Sogoniko. Ils ont distillé dans l’opinion que des agents réclament la démission du Dg. Alors que l’intéressé avait déploré au contraire que les efforts du Colonel-major Doumbia ne soient pas reconnus par certains cadres qui poussent l’ingratitude jusqu’à nier les acquis obtenus. En un mot, il a juste appelé ses frères à savoir raison garder. Manifestement le directeur général de la protection civile est victime de son succès pour ses efforts visant à valoriser le corps des sapeurs-pompiers sous le leadership éclairé du Général de division Salif Traoré.
En effet, depuis l’arrivée du président IBK aux affaires, de notables avantages ont été consentis par l’Etat en termes d’équipements et de dotations. Le gouvernement s’est attelé à améliorer les conditions de vie et de travail des sapeurs-pompiers.