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Mon œil : La gouvernance chaotique d’Alassane Ouattara à la tête de la CEDEAO
Publié le jeudi 14 juin 2012   |  Le Prétoire


S.E.
© Autre presse
S.E. Alassane Dramane OUATTARA, Président de la République de Côte d`Ivoire et Président en exercice de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des États l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)


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A y regarder de près, la Cedeao, comme les apôtres de Jésus, a renié à plusieurs reprises sa parole écrite vis a vis du Cnrdre, dont elle demanda la dissolution immédiate assortie d’une non reconnaissance de son chef comme ancien chef de l’Etat, statut que Sanogo n’avait pas sollicité, mais dont il héritait de facto à sa prise du pouvoir.

Ce statut était une sorte de carotte mise dans la balance pour faciliter la transition d’une présidence intérimaire vers une présidence de la transition, le tout dirigé, par Dioncouda Traoré. On se demandait au moment de cette « » transaction politique »" comment la Cedeao pouvait octroyer le statut d’ancien chef de l’Etat à une autorité d’un pays quelconque et depuis quand une organisation sous régionale s’impliquerait à ce point dans des décisions internes souveraines.
Par ailleurs, la Cedeao n’avait pas apposé seule sa signature sur le document qui légalisait le statut d’ancien chef de l’Etat pour Sanogo, il y avait aussi celle de Dioncouda, qui était le vrai bénéficiaire de cet arrangement politicien. Mais ce dernier va-t-il aussi renier sa signature, lui dont la présence non négociée à la tête du Mali est la source actuelle des tensions post crise. Il semble d’ailleurs que cette proposition qui avait permis d’apaiser les tensions entre les protagonistes collait plutôt a la réalité du terrain. La Cedeao elle-même, au plus fort de la crise, avait dépêché sur Bamako tous les chefs d’Etat pour rencontrer le capitaine qui faisait office de chef d’Etat. Ni ATT, dans la clandestinité, ni Dioncounda, n’avait voix au chapitre. Les institutions étaient dissoutes. Le capitaine était chef de l’Etat comme en témoigne l’accord-cadre signé avec la Cedeao. La mutation de la junte en comité de suivi des reformes de l’armée est une disposition de l’accord-cadre.
Le communiqué de Lomé était inopportun et inutilement méprisant.
En fait, c’est Allassane Ouattara qui est instable dans ses prises de position, instable dans ses concessions, voulant ruser avec les faits. C’est peut-être ce qu’il a hérité de Gbagbo qu’il voue aux gémonies. Comment comprendre qu’une organisation sous régionale change les règles du jeu à chaque réunion pour régler une crise qui est très peu stabilisée ? Quid de la suite des événements ? C’est aussi cela la crainte. A peine les braises éteintes, qu’Alassane y verse des produits inflammables.
Avec la gestion chaotique des transitions en Guinnee Bissau et au Mali, Alassane a montré ses limites. L’ONU avait désavoué ses positions et propositions sur l’organisation de la transition dans ce pays, en Guinee Bissau. Il n’avait ni le talent, ni le doigté d’un chef d’Etat éclairé et sage. Lui-même vient de renverser chez lui un gouvernement certes illégitime, mais en fomentant une guerre civile atroce dont la responsabilité est partagée entre belligérants, il est devenu un extrémiste. En héritant de la Cedeao à peine sortie d’une guerre pour l’accession au pouvoir, en cela il n’y a aucune différence entre lui et Sanogo, Alassane devrait faire preuve d’humilité. Il ne vaut pas mieux que Sanogo. Pourquoi n’a-t-il pas mis sous embargo la Cote d’Ivoire, attendant que Gbagbo tombe comme un fruit «pourri» pour reprendre une de ces expressions favorites.
Une tentative de coup d’Etat vient d’être déjouée chez lui à Abidjan. Quelle solution croit-il que la Cedeao allait adopter pour lui sauver la mise ? Va-t-on transformer l’organisation en rempart pour protéger les pseudos démocrates, et les dictatures militaro-civiles ? La question est à l’ordre du jour.
Les coups de force sont rarement le fruit du hasard, ils sont la conséquence d’une gestion calamiteuse du pouvoir d’Etat.

LE LYNX

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