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L’Imam Dicko veut venger les martyrs de la démocratie
Publié le lundi 9 septembre 2019  |  Le Procès Verbal
cérémonie
© aBamako.com par AS
cérémonie de lancement de la coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko
Bamako, le 7 septembre 2019 l’imam Mahmoud Dicko a lancé sa coordination des Mouvements, Associations au palais de la culture
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Lors du lancement de la CMAS, qui regroupe ses sympathisants, l’imam Mahmoud Dicko a été on ne peut plus clair: il estime que les martyrs du 26 mars 1991 ont donné leur sang pour l’avènement de la démocratie mais que cette démocratie a été dévoyée, confisquée et dévalorisée par une minorité d’hommes politiques attachés à leurs seuls intérêts personnels. Résultat : le peuple, affamé, méprisé et abandonné a son triste sort, n’a plus que ses yeux pour pleurer alors que la corruption pousse partout des ailes. Par conséquent, le pouvoir doit revenir au peuple, de gré ou de force, pour qu’enfin, les martyrs retrouvent le sommeil dans leur tombe et leurs descendants l’espoir d’un Mali meilleur.

Ce combat que l’imam annonce est tout simplement politique et Mahmoud Dicko le reconnaît. La nature ayant horreur du vide, c’est donc un imam qui va se substituer aux hommes politiques pour redonner le pouvoir et la parole au peuple.

En vérité, l’imam Dicko n’a pas tort de se positionner en recours du peuple. Pour trois raisons:

• les contre-pouvoirs institutionnels dont les lois ont formellement doté notre démocratie ont fait faillite depuis longtemps au profit de l’institution présidentielle qui, du coup, dicte sa loi à tout le monde;

• en outre, les partis politiques, qui sont censés dispenser au peuple une éducation politique, sont devenus pour la plupart des boutiques de migrants affamés, sans projet de société ni boussole idéologique;

• enfin, le système démocratique malien s’est perverti de manière qu’aucun leader d’envergure, de la majorité comme de l’opposition, ne peut s’opposer aux désidératas de l’Occident, passé maître dans l’art d’intimider et de domestiquer l’élite africaine, en général, et malienne, en particulier.

Le combat de l’imam, qui agit au nom de la seule force populaire restée crédible au fil u temps (l’islam), aura, en somme, l’avantage d’obliger les gouvernants à bien gouverner et les Occidentaux à tempérer leur politique néocolonialiste au Mali.

Mais Mahmoud Dicko a-t-il les moyens de sa politique ? Restera-t-il une force de veille citoyenne ou poussera-t-il son avantage jusqu’à vouloir conquérir la magistrature suprême ? Le temps repondra à ces questions…

Tiekorobani
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