Le coup de foudre entre le président du Parena et le chef de file de l’opposition n’aura pas résisté plus d’une année. Après avoir cheminé sur une voie tortueuse, partagé les coups de gaz et de matraques d’IBK, leur adversaire commun, la saveur du pouvoir a finalement séparé deux hommes que peu de choses n’unissait en dehors que la conquête du pouvoir – ou du moins la bataille contre le pouvoir. Leur idylle n’a finalement pas survécu aux vagues de la main-tendue de Koulouba. L’un voulant la prendre, l’autre voulant la rejeter, Soumi et Tiebilé se sont entendus sans s’entendre. Au fil de son séjour au gouvernement – après la signature déjà si complexe d’un certain accord politique -, les relations se sont progressivement distendues entre les deux hommes, avant qu’ils ne choisissent de crever l’abcès. Le ton a été donné par le ministre des Affaires Étrangères, à travers une gênante justification sur le bien-fondé d’une participation de l’opposition aux affaires. La réplique du chef de file de l’opposition au propos de son ancien Directeur de campagne ne s’est pas fait attendre et mit fin du coup à une idylle qui ne pouvait dans tous les cas résister au fossé idéologique qui les sépare.