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Corruption : IBK et les pantalons troués de la République
Publié le mardi 10 septembre 2019  |  Azalaï-Express
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© Autre presse par DR
Participation du président IBK à la 55è Session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de la CEDEAO.
Abuja au Nigéria, le 28 juin 2019. Le Président Ibrahim Boubacar Keita a participé à la 55è Session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique Des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO)..
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« IBK est clean dans la gestion des deniers publics.» En tout cas, il le clame, lui-même, haut et fort. Lors de sa dernière sortie sur le bilan de l’année de son second quinquennat, il n’a laissé aucune chance à ses détracteurs. Il conseille à ces derniers de s’assurer de la solidité du fond de leurs pantalons avant de l’accuser de gabegie financière.

« Soyons dans la mesure. Pour ces questions de gestion, de gabegie, je suis à l’aise. Que l’on soit un peu plus modéré dans les propos, que l’on soit plus responsable », a affirmé le président IBK sur un ton chagrineur. Comme pour répondre au chef de file de l’opposition qui l’accuse lui et son régime d’avoir détourner des fonds publics pour l’achat d’hélicoptères pour l’armée, un jour avant.

Le président de la République s’est montré très serein face à ces accusations et va jusqu’ à indiquer qu’il serait un des hommes les plus propres du pays. IBK a laissé entendre que ceux qui parlent de gabegie et de corruption ne sont pas aussi cleans qu’ils le disent. « Pour monter dans l’arbre, il faut s’assurer que le fond du pantalon n’est pas troué», déclare-t-il au micro de la chaîne de télévision nationale du Mali.

Selon lui, les questions militaires n’aiment pas beaucoup de bruit. C’est lui, IBK, qui avait parlé d’hélicoptère cloué au sol. Il précise qu’il s’agit d’un seul hélicoptère qui a posé problème dès l’abord. Pour montrer pattes blanches face à ses détracteurs, le président ajoute : « Les conséquences seront tirées. C’est clair. » Et d’inviter l’accusateur d’être dans la mesure. Mais surtout d’être prudent avec ces questions de gestion, de gabegie. « Que l’on soit un peu plus modéré dans les propos, que l’on soit plus responsable. La gestion de l’Etat, ce n’est pas n’importe quoi. Quand on y aspire, on doit faire attention », explique-t-il. Partant, IBK se félicite de ses réalisations au profit de la grande muette. « L’Armée malienne sait ce qui a été fait pour sa requalification. Que ce soit en termes de conditions des hommes, d’équipements, chacun sait à tous les niveaux. Il y a quelques jours, nous avons reçu un nouvel hélicoptère de combat qui est à l’essai. J’ai dit que mon souci premier est de faire en sorte que l’Armée ait les moyens de sa mission. C’est dans ce cadre que nous avons adopté une Loi d’orientation et de programmation militaire.», dit-il.

Pour ce qui est de la gestion des fonds destinés à ce programme, le président s’est voulu rassurant quant à la transparence. « Tout sera passé au peigne fin», a-t-il déclaré.

De mémoire de Maliens, ce n’est pas la première fois que le président de la République se dit sans reproche dans la gestion des deniers publics. Cela est presque devenu un refrain dans ses discours. Lorsqu’il estime que d’aucuns seraient moins propres qu’ils le disent, selon plusieurs observateurs de la scène politique, IBK sait de quoi il parle. Car, il a eu à occuper presque tous les postes de responsabilité au Mali. Et, à ce titre, il a eu à se faire une religion de la moralité de presque tous les hommes politiques et cadres de ce pays.

Pour sûr, la dénonciation de détournement à la pelle sous son régime est presque hebdomadaire. Donc, le jeu d’accusation mutuelle entre lui et ses présumés pantalons troués a de beaux jours devant lui.

Dieu veille !

Harber MAIGA
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