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Gouvernance au Mali: Malheureux d’être Premier Ministre sous IBK !
Publié le mercredi 11 septembre 2019  |  le point
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© aBamako.com par A.S
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA
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Le constat est là, amer et très amer. De Tatam Ly à Boubou Cissé, les Maliens ont l’impression que les PM sont les péchés mignons du président et son entourage. Chacun de ces Premiers ministres semble être appelés aux affaires pour être ensuite détruit politiquement, honni et détesté par le peuple.

Cinq mois seulement à la tête de la primature, l’actuel PM, le Dr Boubou Cissé semble atteint ses limites ou du moins commence à devenir inefficace et inapproprié au poste. Il est, comme disait un observateur, à bout de force en si peu de temps. Ceux qui l’ont applaudi lors de sa nomination commencent à serrer les dents contre lui « nous ne savions pas qu’il était aussi faible de caractère » entends-t-on ici ca et là. Sans chercher à comprendre ou à faire un rapport entre les discours et les actes du président qui l’a nommé, le jeune PM est déjà au « tribunus populus » (tribunal populaire en latin) pour répondre des actes qu’il n’a pas commis. Comme toujours, le président qui a nommé Boubou à la primature prend plaisir à désigner d’autres personnes pour exécuter les taches a sa place afin de le discréditer et l’éjecter après de la primature.
Depuis l’élection d’IBK à la présidence de la république en 2013, tous ses PM avant leur nomination était porteur de grand espoir. Sans rester dans l’analogie, de Tatam Ly à Boubou Cissé que de PM compétents donc les gens doutent rarement de leur qualité de relever le défi de la bonne gouvernance, de la transparence, de la sécurité et justice et de la lutte contre la corruption. Certains ont même couru le risque de se faire enlever ou tuer par les rebelles de Kidal. Mais chacun d’eux est sorti non pas par la fenêtre mais un trou .D’autres ont été chassés comme des malpropres et mêmes humiliés. La fin de règne à la primature de Moussa Mara et Abdoulaye Idrissa Maïga révèle un tabou jusque-là entretenu dans le subconscient de ceux qui sont aux affaires: tous ceux qui sont appelés à la primature pour occuper le poste de PM le sont pour être détruits avec un esprit revanchard et haineux. Ce qui n’est pas fortuit. Si par investigation, certains curieux s’y aventurent, ils découvriront la vérité réelle. Quelque part il y a relation entre le fait de « trier ses proies et les abattre au bon moment ».Des victimes qui sont innocents. On se souvient de dure traversée du désert de Modibo Keita, haut représentant du président dans les négociations d’Alger. Lesquelles qui ont abouti à un accord de paix et de réconciliation, mais qui ne bénéficiait d’aucuns soutiens du président de la république quand il était à la primature. Le Tigre est un autre calibre. Homme implacable pour ses partisans, imperturbables pour ses proches mais chasser comme une hyène dans la prairie. Boubou Cissé n’est qu’un agneau qui aiguise l’appétit des hommes politiques de l’opposition qui se précipitent même pas pour s’en prendre à lui. Ils savent que ce petit agneau peut être bouffé d’un seul coup et ils sont aussi sûrs qu’il ne bénéficiera pas non plus du soutien de son président. Ce dernier commence à l’exposer et mettre les gens à son dos.
B.M

Source:Le Point du Mali
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