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Le Collectif « Tombouctou réclame ses droits » face à la presse : « La région de Tombouctou reste en marge de tout, on n’acceptera pas et on ne va plus accepter »
Publié le jeudi 12 septembre 2019  |  Le Républicain
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Hier, mercredi 11 septembre 2019, les responsables du Collectif « Tombouctou réclame ses droits » étaient face à la presse à la Maison de la presse de Bamako pour exiger la reprise des travaux de la route Ngoma Coura- Léré- Niafunké- Tombouctou, la route Rharouss-Gossi, la réhabilitation de la route Koriomé-Kabara-Tombouctou avant le 31 décembre 2019. En outre, les conférenciers demandent la sécurisation de la région de Tombouctou. Par ailleurs, ils réclament des feux de signalisation à Tombouctou. Selon le Collectif, la population de Tombouctou veut aussi que le Premier ministre, Dr Boubou Cissé présente ses excuses pour des propos qu’il aurait tenu. «Vous partez dans toutes les capitales régionales, il y a des feux de signalisation, à Tombouctou, il y en a pas, il n’y a rien à Tombouctou, on n’acceptera pas… Il y a une marche qui est prévue le vendredi. La marche aura lieu du monument de l’indépendance jusqu’au monument de la paix le vendredi à 14h s’il n’ ya pas d’issue ou un compromis par rapport aux revendications », a souligné le porte-parole du Collectif, Souleymane Alkamiss.

Ce point de presse était animé par le porte-parole du Collectif Tombouctou réclame ses droits, Souleymane Alkamiss, en présence de Almoustapha Haïdara, de Nouhoum Tandina du collectif, de Boubacar Sarré du regroupement Irganda, de Assaleck Bareck de la région de Taoudenit, de l’ancien ministre Maouloud Ben Kattra et d’autres responsables de la région de Tombouctou. Après l’exécution de l’hymne national du Mali, Almoustapha Haïdara a fait des bénédictions pour le pays. Puis, le porte-parole du Collectif Tombouctou réclame ses droits, Souleymane Alkamiss a fait la narration de la situation qui prévaut à Tombouctou. Selon lui, le combat qui est mené sur le terrain n’appartient pas seulement à ceux qui se trouvent à Tombouctou mais à tout le monde. A ses dires, la situation de la région de Tombouctou a beaucoup évolué. En ce sens, il dira qu’il y a une délégation du gouvernement composée des ministres Yaya Sangaré, Hamadoun Dicko, Zeinabou Diop, Baba Moulaye qui s’achemine vers Tombouctou. « Nous espérons qu’au cours de ces échanges, il y aura un compromis », a-t-il dit. Toutefois, il a précisé que les jeunes de Tombouctou sont prêts à se sacrifier pour la satisfaction des revendications. Il a précisé que les jeunes n’ont plus confiance aux autorités centrales. « Pour venir à l’histoire de revendication, tout est parti du discours ou d’une mauvaise communication du Premier ministre, (Dr Boubou Cissé) lors qu’il s’expliquait aux populations de Kayes qui ont demandé la réhabilitation de la route Bamako-Kayes. Je crois que le premier ministre avait demandé aux entreprises qui sont sur le terrain de se redéployer et de plier bagage pour aller faire la route de Kayes. Voici la situation qui a frustré les populations et les jeunes de Tombouctou et qui a provoqué un certain nombre de revendication. Comme première revendication, les jeunes ont demandé à quant la reprise des travaux de la route Ngoma coura- Léré- Niafunké- Tombouctou. Deuxième point de revendication, ils ont demandé le Plan de sécurisation de la région de Tombouctou. Et troisième élément, ils ont demandé à ce que le Premier ministre s’excuse auprès des populations pour le propos qu’il a tenu », a souligné le porte-parole du Collectif Tombouctou réclame ses droits, Souleymane Alkamiss. Par sa voix, le Collectif exige aussi la reprise des travaux de la route Koriomé-Kabara-Tombouctou avant le 31 décembre 2019. Par ailleurs, il dira que le financement de la réhabilitation de la route Rharouss-Gossi a été acquis depuis belle lurette. Mais selon lui, les travaux sont arrêtés pour cause d’insécurité. Pour lui, l’insécurité ne doit pas être un prétexte pour l’arrêt des travaux du moment où la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali) et la force Française Barkhane opèrent sur le terrain. A l’en croire, les commerçants perdent des millions de FCFA à cause du mauvais état de la route. Et d’ajouter que les voyageurs sur la région de Tombouctou sont attaqués et dépouillés de leurs biens. Il a déploré la situation d’insécurité à Tombouctou. Pour lui, l’Etat est bloqué à Tombouctou. Aussi, il a mis l’accent sur le calvaire des populations de Tombouctou qui voyagent par le petit bateau. « Vous partez dans toutes les capitales régionales, il ya des feux de signalisation, à Tombouctou, il y en a pas, il n’y a rien à Tombouctou, on veut nous maintenir dans cette situation, la région de Tombouctou reste en marge de tout, on n’acceptera pas et on ne va plus accepter. Je crois que le ton a déjà commencé », a déclaré Alkamiss. A cet effet, il a signalé la tenue d’une marche pacifique de protestation le vendredi 13 septembre 2019 à Bamako. « Il y a une marche prévue le vendredi. On va monter les enchères, il y aura une manifestation s’il n’y a pas une solution. Mais nous pensons que si le gouvernement a eu le courage de partir à Tombouctou, c’est pour une sortie de crise et nous souhaitons qu’il y ait un compromis entre les négociateurs. La marche aura lieu du monument de l’indépendance jusqu’au monument de la paix le vendredi à 14h s’il n’ ya pas d’issue ou un compromis par rapport aux revendications », a conclu le porte-parole du Collectif Tombouctou réclame ses droits, Souleymane Alkamiss.

Aguibou Sogodogo
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