Selon Alioune Tine, expert onusien indépendant au Mali, la Loi d’entente nationale dans son état actuel pourrait à la fois faciliter l’impunité pour un grand nombre de responsables de violations graves des droits de l’homme et contribuer à contourner le processus de justice transitionnelle.
L’expert estime que la révision de la loi devrait être faite de manière à ne pas empêcher les victimes de violations graves d’exercer leur droit à un recours effectif devant un tribunal ou tout autre mécanisme de justice traditionnelle pour « une justice juste et équitable ».Cela, afin d’obtenir de réparation voire de connaitre la vérité sur les violations commises dans le passé. Selon lui, la Loi d’entente nationale telle que promulguée dans le journal officiel du 24 juillet pourrait « favoriser des situations permettant l’impunité pour de nombreuses violations graves des droits de l’homme ».