L’Association des Refoulés de l’Afrique Centrale au Mali (ARACEM) avec l’appui financier de son partenaire italien, CISP, a initié le ‘’Projet Femme et Migration’’ dans le but d’atténuer la souffrance des communautés camerounaises, congolaises (RDC et Congo Brazza) vivant au Mali. Au terme des six mois prévus pour ledit projet, Pierre Yossa, son Coordinateur a présenté le Rapport d’activités à la presse. C’était le samedi 7 septembre 2019 à la Cité des enfants en présence des différentes communautés.
Le projet Femmes et Migration consistait à sensibiliser les communautés africaines vivant au Mali sur les violences basées sur le genre. Prévu pour une durée 6 mois, a expliqué son Coordinateur, Pierre Yossa. Il « a été initié par l’ARACEM dans le cadre des violences que subissent les migrants en général sur leurs parcours, particulièrement les femmes et les enfants qui sont les plus vulnérables. Alors on s’est dit : pourquoi ne pas créer un espace d’échanges afin de débattre sur cette question que beaucoup trouvent taboue. Aujourd’hui la violence basée sur le genre est considérée comme un sujet tabou dans certaines communautés, et nous voyons les conséquences sur le plan social tous les jours »,
Selon lui, le projet n’a pas la prétention de mettre fin aux VBG mais espère, avec des activités de sensibilisation, trouver une solution au phénomène. « C’est dans ce sens qu’on a initié ce projet pour sensibiliser les femmes migrantes. Pour cela, nous avons choisi trois grandes communautés selon les moyens dont dispose le projet. Il s’agit des communautés camerounaises, et celles des deux Congo …. ». Durant les six mois plusieurs rencontres ont permis de réunir les différentes communautés afin de débattre des questions liées aux VBG, expliquer ce que veut dire violence, comment détecter les victimes de violence et comment les orienter. A l’en croire, le plus important n’est pas de leur parler de violence mais où la victime doit se plaindre en cas de violence, d’où le partenariat avec l’AMDH et WILDAF.
« Nous remercions le partenaire financier qui a accepté de nous accompagner dans ce projet, mais nous serions ravis de le voir reconduit pour 2020… ». Les personnes déjà sensibilisées doivent servir de relais communautaires pour les autres, parce que si on explique à 100 personnes et que ces dernières expliquent à 100 autres personnes, le chiffre va augmenter au fur et à mesure. Nous espérons que la sensibilisation atteindra un plus grand nombre dans les familles et communautés au Mali », s’est-il félicité.Très satisfaits, le partenaire a salué la qualité du travail effectué par le projet et souhaite que la fin du projet soit le début d’un combat pour éradiquer ce phénomène qui compromet la vie des femmes dans les communautés.