Ils étaient quatre ministres face à la presse, le lundi dernier 9 septembre à la primature pour réagir aux préoccupations des jeunes de Tombouctou et Gao, qui multiplient les manifestations de colère comme moyens de revendication.
Ils étaient quatre face à la presse lundi dernier dans une des salles de conférence de la primature : le ministre de la Communication, chargé des Relations avec les Instituions, Porte-parole du gouvernement, le ministre en charge des Infrastructures et de l’Equipement, Traoré Seynabou Diop, le ministre l’Agriculture, Moulaye Ahmed Boubacar et celui du Dialogue social, du Travail et de la Fonction publique, Oumar Hamadoun Dicko.
D’entrée jeu, le ministre Yaya Sangaré a souligné que le gouvernement a conscience de la souffrance des populations et reconnaît la légitimité de cette façon pacifique de s’exprimer en démocratie. « Le gouvernement appelle seulement notre jeunesse à plus de retenue dans l’expression de ses revendications citoyennes dont la forme actuelle est fortement préjudiciable aux efforts du gouvernement pour trouver des solutions aux problèmes du pays dans la situation de crise que nous vivons », a-t-il plaidé. Selon lui, les situations de blocage de certaines voies du pays ont des conséquences incalculables en termes d’insécurité pour la population, de manque à gagner pour les économies locales, d’arrêt des services sociaux de base etc.
Le ministre des Infrastructures et de l’Equipement, Traoré Seynabou Diop, a apporté un démenti aux propos prêtés au Premier ministre selon lesquels les travaux de réhabilitation de la route Léré-Niafunké-Tombouctou qu’exécute la société SATOM auraient été transférés sur le chantier de la route Kati-Didiéni. «Il n’existe aucun lien entre les travaux qui ont commencé sur la route Kati-Didiéni et l’arrêt des travaux sur la route Léré-Niafunké-Tombouctou. C’est suite à une attaque terroriste contre l’entreprise en charge de la réalisation des travaux que le chantier a été arrêté. Aujourd’hui, l’entreprise a accepté de reprendre les travaux, le bailleur de fonds qui est l’UE s’est aussi engagé à accompagner le gouvernement. Il a été convenu que les FAMA aillent sécuriser les lieux avant le redémarrage des travaux ».
Pour le ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social Oumar Hamadoun Dicko, toutes les régions du Mali se valent pour le gouvernement. ‘’Il travaille dans un cadre de planification. Il n’a aucune intention de mépriser qui que ce soit’’, a-t-il rassuré. Le dernier intervenant Moulaye Ahmed Boubacar a également démenti les propos attribués au Premier ministre sur la situation de l’axe routier Léré-Niafunké-Tombouctou.