C’est un secret de polichinelle que la Protection civile du Mali, un service qui fait aujourd’hui la fierté de notre pays, est sous tous les projecteurs à travers des critiques vierges et totalement infondées. Le comble est que la Centrale démocratique des travailleurs du Mali (CDTM), un syndicat en perte de vitesse, sert de couverture et de caution morale à cette campagne de déstabilisation. En effet, gagnée par une quête effrénée aux militants surtout à l’orée des élections professionnelles annoncées par les plus hautes autorités, la CDTM s’emploie à soutenir, bec et oncles, les éléments fautifs dans l’indiscipline et dans l’insubordination en violation de tous les textes qui régissent la Protection civile malienne.
Selon des sources proches du dossier, tout est parti de la fameuse histoire qui avait défrayé la chronique en son temps, il s’agit bien sûr de l’affaire des 22 recrues de la Protection civile remerciées, car déclarées inaptes à l’issue des visites d’arrivée. Et de poursuivre qu’à la suite de celle-ci, l’incompréhension de la hiérarchie a été tellement grande qu’elle a diligenté une enquête afin de connaitre les dessous de cette affaire qui avait pris une tournure inhabituelle.
Toujours selon nos sources, les enquêtes ont révélé clairement qu’il s’agissait effectivement d’une campagne de déstabilisation soigneusement concoctée par l’ancien directeur général adjoint, le Lieutenant-colonel Hamada Lamine Yattara qui avait même été pointé du doigt par les syndicats dans une correspondance adressée au ministre de tutelle. Et d’ajouter que les enquêtes ont également révélé que plusieurs autres cadres étaient impliqués, dont l’ancien directeur régional de la Protection civile du district de Bamako, le Lieutenant-colonel Bakary Dao.
Après une telle faute, naturellement les sanctions administratives doivent normalement tombées. C’est ainsi que tous ceux étaient impliqués dans cette affaire, de la conception à l’exécution, ont subi des sanctions administratives au prorata de leur niveau de responsabilité, cela conformément aux dispositions en vigueur.
A en croire nos sources, pour mettre de l’ordre dans le commandement et toujours dans la logique des sanctions administratives, la hiérarchie a décidé de relever tous les cadres impliqués dans cette affaire. Dans la même foulée, il a été décidé également de procéder à la mutation de tous les éléments qui ont joué un rôle dans cette aventure. Après la publication de la décision de mutation des officiers le 5 août dernier, certains éléments sous-officiers de la Protection civile concernés par cette affaire ont été conseillés de contacter la Centrale démocratie des travailleurs du Mali (CDTM) pour échapper aux sanctions administratives. Ainsi, le lendemain, c’est-à-dire le 6 du même mois, quelques éléments se sont présentés à la CDTM sous le prétexte fallacieux qu’ils ont créé un syndicat et qu’ils souhaitent affilier à ladite centrale. Le hic c’est que le syndicat dont-ils font mention n’a pour le moment pas de nom parce que dans certaines correspondances ils parlent du Syndicat des sapeurs-pompiers, dans d’autres de la Section syndicale des sapeurs-pompiers ou du Syndicat libre de la Protection civile. Pire, dans certains cas deux des trois noms sont utilisés dans la même correspondance.
Aux dires de nos sources, décidée à mettre de l’ordre, la hiérarchie a procédé à la mutation de ces éléments, le 19 août dernier. Et le 20 août, contre toute attente, la CDTM a saisi par une correspondance le ministère de la Sécurité et de la Protection civile avec comme ampliateur la direction générale de la Protection civile notifiant qu’il existe au sein du service un syndicat des sapeurs-pompiers qui serait affilié à sa centrale dont le secrétaire général serait un certain Karim Guilavogui. Tenez-vous bien, ce dernier n’est autre que le beau-frère de l’ancien directeur régional de la Protection civile du district de Bamako, le Lieutenant-colonel Bakary Dao qui avait été relevé pour son implication dans l’affaire dite des 22 recrues.
Et d’ajouter que plusieurs démarches ont été entreprises auprès de la secrétaire générale de la CDTM, Sidibé Dédéou Ousmane, afin de lui faire comprendre que cette posture de Karim Guilavogui et ses camarades est une véritable imposture pour échapper à une sanction administrative. Malgré ces missions de bons offices, la bonne dame, pour ses ambitions démesurées et sa quête effrénée aux militants, est en train de servir de caution à l’indiscipline et à l’insubordination au sein de la Protection civile, car ces éléments refusent toujours de regagner leur lieu d’affectation. Nos sources précisent que l’étonnement c’est que le mari de la secrétaire générale de la CDTM n’est autre que le Général Souleymane Sidibé dit Bebel qui a pourtant été l’un des artisans de la Protection civile du Mali.
La hiérarchie n’entend pas se laisser faire, car il nous revient que les contrevenants seront frappés par d’autres sanctions conformément à la loi, qui peuvent aller de la suspension des salaires pour abandon de poste à la radiation, car force doit rester à la seule loi.