PARIS - L’otage français Philippe Verdon, qui avait été enlevé en novembre 2011 par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et dont le corps a été retrouvé début juillet dans le nord du Mali, a été assassiné d’une balle dans la tête, a annoncé jeudi le parquet de Paris.
"Après rapatriement de la dépouille en France, l’autopsie pratiquée hier (mercredi) -17 juillet 2013- a été complétée aujourd’hui (jeudi) par un examen anthropologique toujours en cours qui permet dès à présent d’établir que Philippe Verdon est mort assassiné d’une balle dans la tête", précise le parquet dans un communiqué.
Philippe Verdon avait été enlevé avec un autre Français, Serge Lazarevic, dans la nuit du 24 novembre 2011 dans un hôtel à Hombori (nord-est du Mali). Le 19 mars, Aqmi avait annoncé que Philippe Verdon avait été exécuté, mais Paris n’avait jamais confirmé.
Son corps a été retrouvé dans la nuit du 6 au 7 juillet dans le massif de l’Adrar des Ifoghas, à proximité de Tessalit, dans le nord du Mali, selon le parquet.
Le président François Hollande avait confirmé lundi sa mort. Agé de 53 ans, le Français souffrait, en partant pour le Mali, d’un ulcère et de tachycardie.
Après l’enlèvement de MM. Verdon et Lazarevic en novembre 2011, une enquête préliminaire avait été ouverte pour enlèvement en bande organisée en relation
avec une entreprise terroriste.
L’autopsie ayant conclu à l’assassinat de M. Verdon, l’enquête a été élargie aux chefs "d’enlèvement et séquestration suivie de mort, en bande organisée, en lien avec une entreprise terroriste" et "assassinat en lien avec une entreprise terroriste", annonce le parquet.
Quatre autres Français, Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret, avaient été enlevés le 16 septembre 2010 au Niger par Aqmi.
Deux autres Français sont otages dans la région: Gilberto Rodriguez Leal, enlevé le 20 novembre 2012 au Mali, et Francis Collomp, enlevé le 19 décembre 2012 au Nigeria.